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Vers la fin du changement d’heure ?

Changement d’heure : vers une fin annoncée ? À l’approche du passage à l’heure d’hiver, l’Espagne relance le débat européen sur la suppression d’un système jugé obsolète. Fuseaux horaires, santé, économie : quels enjeux derrière la fin du changement d’heure ?

changement d'heure
Samedi 26 octobre au soir, il faudra encore avancer sa montre d'une heure. (JOEL SAGET - AFP)

Et si le changement d’heure vivait ses dernières heures ? À quelques jours du passage à l’heure d’hiver — prévu dans la nuit de samedi à dimanche — le débat refait surface. Cette fois, c’est depuis Madrid que le signal est relancé. Le Premier ministre espagnol, Pedro Sánchez, a récemment qualifié le changement d’heure de « mesure obsolète », appelant à une remise à plat de ce rituel saisonnier hérité des années 1970.

Une mesure contestée depuis longtemps

Introduit pour des raisons d’économie d’énergie, le changement d’heure est de plus en plus critiqué. Ses bénéfices en matière de consommation électrique sont aujourd’hui jugés marginaux, tandis que ses effets sur la santé — troubles du sommeil, désorientation, fatigue accrue — sont régulièrement pointés du doigt par les professionnels de santé.

En 2018, la Commission européenne avait lancé une vaste consultation publique : 84 % des 4,6 millions de participants s’étaient prononcés pour la fin du changement d’heure. Un projet de directive avait même été proposé pour 2019… avant d’être mis en sommeil, faute de consensus entre États membres.

L’Espagne relance la mécanique

Pedro Sánchez entend bien remettre le sujet à l’agenda européen. « Il est temps d’aligner nos rythmes de vie sur les réalités contemporaines », a-t-il déclaré, soulignant l’inadéquation croissante entre les horaires imposés par le changement d’heure et les besoins des citoyens.

L’Espagne, qui vit à l’heure d’Europe centrale alors qu’elle est géographiquement alignée sur le fuseau de Londres, est particulièrement concernée. Le pays envisage même un retour à l’heure solaire, ce qui impliquerait un changement de fuseau horaire en plus de la suppression du changement saisonnier.

Une Europe à plusieurs vitesses ?

Mais l’harmonisation reste le principal obstacle. Si certains pays, comme la Finlande ou la Lituanie, militent également pour une suppression rapide, d’autres — à l’image du Portugal ou de Chypre — y sont plus réticents. Le risque : une Europe fragmentée, où les fuseaux horaires varieraient d’un État à l’autre, compliquant les échanges économiques et les transports.

En attendant, les Européens reculeront leurs montres d’une heure dans la nuit du 25 au 26 octobre. Pour combien de temps encore ? La question reste entière, mais le réveil politique semble, lui, bel et bien enclenché.

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