Porté par le talent de Mason Greenwood, Marseille a fait un pas important vers la qualification pour les barrages de la Ligue des champions en allant battre l'Union Saint-Gilloise 3-2 mardi à Bruxelles, au bout d'un match rendu fou par la fébrilité défensive marseillaise.
Que retenir d'un tel match, où l'OM a été à la fois brillant offensivement, incroyablement fragile défensivement, et tour à tour menacé puis sauvé par les erreurs et les miracles de son gardien Geronimo Rulli ?
Les trois points, sans doute, et le classement. Car l'OM est désormais un peu plus solidement installé du bon côté de la barrière, à la 16e place, avec une petite marge donc sur le "cut", placé en-dessous du 24e rang.
Mais quelle frayeur... Alors qu'ils menaient 3-1, les joueurs de Roberto De Zerbi ont en effet failli tout gâcher en laissant les Belges revenir dans le match. Ils ont alors été sauvés deux fois de l'égalisation (76e et 90e minutes) par des hors-jeu au centimètre détectés par les géomètres de la VAR.
Puis dans le temps additionnel, c'est Rulli, vraiment pas très convaincant jusque-là, qui a sorti un arrêt exceptionnel (90+3) pour ne pas abandonner deux points si précieux sur la pelouse de l'USG.
Au bout du compte, l'OM a quelques problèmes à régler, c'est évident. Mais il a aussi les cartes en main pour valider sa qualification lors des deux derniers matchs, contre Liverpool au Vélodrome puis en Belgique, encore, face à Bruges.
- Défense remodelée -
La Ligue des champions donne donc un peu d'air à Marseille, qui enchaîne une deuxième victoire après son beau succès face à Newcastle (2-1), dont on pensait alors qu'il pouvait être fondateur.
Seulement voilà, les très inconstants Olympiens ont perdu le fil depuis cette victoire, suivie par deux matchs d'une grande médiocrité, un nul contre Toulouse (2-2) et une défaite (1-0) à Lille.
Et mardi encore, les premières minutes ont été celles d'une équipe un peu perdue. Et sur la pelouse du Lotto Park, qu'ils empruntent en Ligue des champions à leurs voisins d'Anderlecht, les joueurs de l'USG en ont vite profité.
A la 5e minute, Anan Khalaili a ainsi ouvert le score d'une belle frappe du gauche au premier poteau. Sur le coup, Paixao à gauche et la défense remodelée par De Zerbi, sans Leonardo Balerdi ni Benjamin Pavard, ont été mis hors de position dès la première incursion belge.
Très vite, Marseille a tout de même repris le contrôle total du ballon. Mais pas nécessairement du match, car l'USG s'est assez bien accommodée de sa position basse et des quelques opportunités de contres qu'elle lui offrait.
- Greenwood impressionne -
L'édifice belge était tout de même fragile et il a cédé assez vite. A la 15e minute, Paixao a ainsi égalisé après une intervention très moyenne de l'immense gardien belge Kjell Scherpen (2,06 m) sur une frappe pourtant mollassonne de Pierre-Emerick Aubameyang (1-1).
Et juste avant la pause, l'USG a eu le tort de laisser de l'espace à Greenwood. Très moyennement impliqué dans le travail défensif depuis le début du match, l'Anglais a en revanche toujours les jambes pour ce genre de ballons et il en a profité. Après un relais avec Aubameyang, il a placé l'OM en tête (2-1, 41e).
De retour sur la pelouse, Greenwood encore semblait avoir mis l'OM à l'abri avec une action de classe. La passe de Matt O'Riley, donnée dans le bon tempo, lui a permis d'enchaîner presque tranquillement dribble derrière la jambe d'appui et frappe enroulée du gauche (3-1, 58e).
Mais alors que la dernière demi-heure aurait dû être celle de la sérénité, elle a été celle de la souffrance et des approximations, surtout après le nouveau but de Khalaili, (3-2, 71e), consécutif à une claquette insuffisante de Rulli.
Mais l'OM a tenu. Toujours inconstante, toujours fragile, toujours aussi difficile à lire, l'équipe de De Zerbi avance, au moins.
Par Stanislas TOUCHOT / Bruxelles (Belgique) (AFP) / © 2025 AFP