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Brigitte Macron et les "sales connes" : un Première dame devrait-elle dire ça ?

DEBAT SUD RADIO - Au lendemain de la vidéo volée au cours de laquelle Brigitte Macron traite de « sales connes » des militantes féministes qui ont interrompu le spectacle d'Ary Abittan, qui a bénéficié d'un non-lieu après avoir été poursuivi pour viol, la polémique ne désenfle pas. Mais à qui donner raison. Eléments de réponse.

Brigitte Macron
Brigitte Macron (ALAIN JOCARD - AFP/Archives

L'image est devenue virale et n'en finit pas de susciter une vague de commentaires, des différents partis politiques à différents représentants de la société civile en passant, bien évidemment, par les associations féministes. Cette vidéo, c'est celle de Brigitte Macron, Première Dame de France, qui vient apporter samedi dans les coulisses des Folies Bergères son soutien à l'humoriste Ary Abittan, mis en examen en 2021 pour viol et qui a bénéficié d'un non-lieu dans cette affaire confirmé en appel en janvier dernier, et dont le spectacle du soir a été interrompu par des militantes féministes portant des masques avec l’inscription « violeur ».

Hilare et sans filtre, on entend alors Brigitte Macron lâcher : « S’il y a des sales connes, on va les foutre dehors… surtout des bandits masqués ». Fermez le ban. Mais pas la polémique ni le tsunami qui s'en est suivi autour des propos de l'épouse d'un Chef de l'Etat qui a fait des violences sexuelles la « grande cause du quinquennat ». Mais Ary Abittan ayant été lavé de tout soupçon par la justice, les propos de Brigitte Macron méritent-ils un tel flot d'indignations ?

Alexandra Szpiner (LR) : "Je suis toujours du côté des femmes mais là, il y a un jugement qui est clair, et donc l'affaire ne devrait plus faire débat"

« C'est important de le dire et de le redire, Ary Abittan a bénéficié de deux non-lieux et il n'y a pas une instance supérieure suprême des mouvements féministes, souligne d'emblée Alexandra Szpiner, conseillère régionale et Membre du conseil national des Républicains, au micro de Valérie Expert sur Sud Radio. Respecter son innocence, c'est aussi important de le dire car c'est quand même le fondement de la démocratie, sinon on peut faire tout et n'importe quoi. Moi, je suis toujours du côté des femmes mais là, il y a un jugement qui est clair, et donc l'affaire ne devrait plus faire débat. »

« Maintenant, sur les propos de Brigitte Macron, les leçons d'élégance de monsieur François Hollande, pardon de vous le dire, mais bon, je pense qu'on pourra s'en dispenser. Très bien, le terme est exagéré, le terme n'est pas très élégant, mais tout ça n'a pas tellement d'importance en réalité. Elle a dit cela dans un cadre privé, et ça n'aurait pas dû être diffusé. Je pense que c'est la seule chose qui est importante à dire. Et je trouve plutôt heureux, moi, qui ne me prive pas de critiquer et de dénoncer la politique du président de la République, que la presse ait considéré qu'il ne fallait pas en faire un débat, parce que, pardon, à chaque fois qu'on parle maintenant de cette histoire, on rappelle des faits d'accusation de viol sur un homme qui a été déclaré innocent. Et c'est quand même remettre une pièce dans la machine. »

Elisabeth Lévy : "Ces féministes me font honte comme femme"

Un position amplement approuvée par Elisabeth Lévy, interrogée sur le sujet dans le Grand Matin Sud Radio : « Tous les gens qui braillent aujourd'hui, toutes ces féministes dans lesquelles je ne me sens ni représentée, ni défendue, et même qui me font honte comme femme, je vous le dis, qu'est-ce qu'elles nous disent ? Elles nous disent qu'elles savent mieux que la justice et que quand quelqu'un a accusé un homme, il est coupable à jamais, qu'il n'a plus le droit de vivre ! Moi, ça me rend folle. »

Françoise Degois : "En tant que Première dame, ce n'est pas sérieux"

Une prise de position que n'approuve nullement Françoise Degois, tant sur le fond que sur la forme : « Moi, je trouve ça pathétique et je pense que tout le monde a le droit de manifester. Brigitte Macron, plutôt que de calmer les débats, est-ce qu'elle doit parler comme ça ? Est-ce qu'elle doit en tant qu'une Première dame traiter de ''sales connes'' pour être sympathique auprès d'un comédien qui pleurniche. Ce n'est pas sérieux. »

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