Nadège Blasig pâtissière vous êtes patronne de l'établissement Les Fines Bouches à Mirande. Qu'est-ce que vous faites de bon aux Fines Bouches ?
"Je suis seule à produire mes pâtisseries artisanales. On essaie de travailler avec du local à 100%, mais ce n'est pas toujours évident. Et ça fait deux ans que j'ai créé mon entreprise."
Vous nous avez confié que vous rencontriez quelques difficultés. Est-ce que vous souhaitez en parler ?
"À l'heure actuelle, j'ai un local qui ne me permet pas de produire suffisamment. Je suis un peu à l'étroit. Donc j'ai pris la décision de m'agrandir, de trouver un autre local, que j’ai trouvé. Malheureusement, c'est très compliqué car pour se faire suivre auprès des banques, il faut un certain apport. Et malheureusement, je ne l’ai pas.
Donc on cherche des dispositifs pour être aidés. Pour l'instant, j’ai fait trois demandes auprès de banques. Il y a eu deux refus catégoriques et une en attente. Car ils demandent un apport beaucoup trop important pour ce projet."
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— Sud Radio (@SudRadio) October 21, 2025
Nadège Blasig, pâtissière, patronne de l'établissement "Les fines bouches" à Mirande :"J'ai un local qui ne me permet pas de produire assez suffisamment, c'est… pic.twitter.com/Om7c0NreVx
"Les charges sont beaucoup trop importantes"
Aujourd'hui, la difficulté dans l’artisanat est de trouver du personnel. Vous trouvez des apprentis qui viennent travailler avec vous ?
"Apprentis, pour l'instant, je n’en ai pas. Je me suis permise d'embaucher un salarié en 30 heures. Mais c'est très compliqué. Les charges sont très importantes. Actuellement, je ne me paye plus. Les charges, mon salarié, me coûtent, malheureusement. Mais c'est un choix aussi. Les charges sont beaucoup trop importantes.
J'ai pris contact avec ma comptable. Le chiffre d'affaires et la clientèle sonten augmentation. Mais on ressent que le panier moyen a bien diminué. On est sur une perte de 2 à 3 euros par panier moyen."
"Je n'attends pas de m'acheter une Rolex"
C'est le lot de beaucoup d’artisans aujourd’hui. Vous comprimez les prix ?
"On est tous dans le même panier. On ressent le malaise financier dans tout domaine de l’artisanat. Mais on essaye de ne pas augmenter les prix. Je n'attends pas de m'acheter une Rolex. Mais au moins de pouvoir vivre correctement et de profiter un peu de notre vie quand même. On fait des semaines à 60 heures de travail. Au bout d'un moment, on aimerait bien se payer. Mais je me lève le matin avec plaisir, j'aime ce que je fais. On lâchera rien."