Actuellement, les familles bénéficient d’une majoration des allocations familiales à partir du deuxième enfant lorsque celui-ci atteint 14 ans. Cette aide mensuelle varie selon les revenus du foyer, allant de 18,88 € à 75,53 €. Si la réforme est adoptée, cette revalorisation ne serait plus versée avant les 18 ans de l’enfant.
Témoignages : des familles déjà sous pression
Pour de nombreux foyers, cette décision représente une perte sèche. Christian, père de trois enfants dont deux adolescents, témoigne : « Avec trois enfants à la maison, ce n’est déjà pas facile de joindre les deux bouts », explique-t-il au micro de Sud Radio. Sandra, mère de famille, partage son inquiétude : « Passer de 14 à 18 ans pour la revalorisation, ça veut dire faire des sacrifices supplémentaires. »
Jusqu’à 2 700 € de perte annuelle pour certains foyers
Selon les calculs des associations, un foyer avec trois adolescents pourrait perdre jusqu’à 2 700 € par an. Emilie Souplet, responsable du pôle éducation chez Familles de France, dénonce : « C’est un nouveau coup porté au pouvoir d’achat des familles. »
La bataille parlementaire autour du #budget 2026 démarre ce lundi
— Sud Radio (@SudRadio) October 20, 2025
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Une mesure technique aux lourdes conséquences sociales
Le gouvernement justifie cette réforme par la nécessité de contenir le déficit public, tout en évitant le recours à des mesures fiscales plus impopulaires. Mais les associations familiales et les syndicats redoutent une précarisation accrue des ménages avec enfants, déjà fragilisés par l’inflation et la hausse du coût de la vie.
Cette mesure, qualifiée de « réglementaire » dans les annexes du projet de loi, pourrait entrer en vigueur dès le 1er mars 2026. Elle s’inscrit dans une série d’ajustements budgétaires annoncés par Sébastien Lecornu lors de sa déclaration de politique générale le 14 octobre.