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"Les joueurs français sont un plus pour l'Open 13 de Marseille"

Par Mathilde Régis

Comme tous les jeudis dans Sud Radio Sports, le tennis est à l'honneur. Le tournoi Open 13 de Marseille démarre la semaine prochaine. Pour en parler, Jean-François Caujolle, le directeur du tournoi, était l'invité de Laurent Trupiano, rédacteur en chef du site will of Tennis.

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Sud Radio Sports : L'Open 13 Provence démarre la semaine prochaine, comment vous faites pour avoir un plateau de folie chaque année ?Jean-François Caujolle : Il n'y a pas beaucoup de secrets, mais il y a différents ingrédients. Tout d'abord, il faut être bien placé dans le calendrier. Pour nous, c'est le cas entre le tournoi de Rotterdam et le tournoi de Dubaï. Ensuite, il faut avoir de bonnes relations avec les agents et les joueurs, mais aussi une bonne économie pour pouvoir se permettre de se payer les joueurs. Mais le calendrier est toujours la priorité pour eux. Qu'est-ce qui fait que les joueurs aiment venir à Marseille, il y a quelque chose de particulier? Il n'y a pas quelque chose de particulier, je crois que le tournoi est bien organisé. Je crois que c'est d'abord un choix de surface et d'hémisphère. On joue dans l'hémisphère nord ou dans l'hémisphère sud. Encore une fois, c'est aussi grâce à l'aspiration de Rotterdam et de Dubai que les joueurs ont plutôt tendance à rester en Europe. On a aussi la chance d'avoir des joueurs français de très grande qualité, ça fait plus d'une décennie qu'on a de très bons joueurs. Ce sont des joueurs charismatiques et pour les tournois français c'est un plus. Il y a déjà trois joueurs du top 10 prévus la semaine prochaine : Stanislas Wawrinka, Tomas Berdych et Richard Gasquet, s'il est remis de sa blessure. Vous êtes très modeste sur ce tournoi, le public est très présent et il y a une vraie continuité d'année en année. Vous faites beaucoup de paris sur de jeunes joueurs aussi ?Les jeunes sont aussi notre marque de fabrique. Je pense être le seul directeur de tournoi à accompagner financièrement des joueurs comme Zverev ou Chung, que les gens ne connaissent pas. Je fais des paris sur la jeunesse. Je me sers des joueurs français pour établir mon plateau, j'essaye de prendre des stars abordables et des vainqueurs du Grand Chelem et ensuite je mise sur les jeunes. On doit être à la 24 ème édition et c'est sur qu'on a misé très régulièrement sur les jeunes. À chaque fois, ils ont renvoyé l'ascenseur. Il y a une particularité, c'est que vous travaillez en famille ? Je partage deux passions avec ma famille : la méditerranée et le tennis, même si mes filles ne sont pas pratiquantes. Je travaille avec mon frère, mon épouse, mon ex-épouse et mes filles. C'est une affaire familiale. Il y a beaucoup de respect et on travaille tous avec la même passion. La hiérarchie est presque naturelle, même si mon frère est plus âgé que moi, mais que ce n'est pas lui le patron. L'ambiance est quand même différente par rapport aux grands tournois du même niveau ? On ne se prend pas au sérieux du tout. On essaye de délivrer le meilleur spectacle possible et de faire partager notre passion. À la Fédération française de Tennis, ça bouge pas mal depuis la nomination de Yannick Noah à la tête de l'équipe de France de Coupe Davis. Il y a eu aussi la mise à pied du directeur général de la fédération Gilbert Ysern, qui était également le parton de Rolland Garros, on vous a proposé le poste ? Non, mais même si on me l'avait proposé, pour rien au monde je n'aurai changé de fonction. Ce que je fais aujourd'hui me plait. Gilles Simon s'est exprimé sur les méthodes de la fédération qu'il estime un peu brutales, il compare ce qu'il s'est passé avec la destitution d'Arnaud Clément l'été dernier. Il s'étonne qu'on puisse licencier un capitaine de coupe de Davis ou cette fois un directeur général, sans une autre forme de procès que la décision du président. C'est l'avis du monde du tennis ? Je pense que c'est l'avis de beaucoup de personnes, mais il faut le vivre de l'intérieur pour pouvoir porter un jugement. Sur l'affaire de Clément Arnaud, on peut discuter sur le fond, mais c'est vrai que sur la forme, ça n'a pas été fait comme il aurait fallu. Le fond, ce n'est pas à moi de juger. Avec Gilbert Ysern, qui est un ami que je connais bien, il y a une longue histoire. C'est comme dans un couple, il y a deux personnes qui s'entendent très bien puis à un moment il y a une cassure. Je ne vais pas juger ce qu'il s'est passé, mais c'est vrai que la fédération est dans une situation légèrement trouble. Il y avait des décisions à prendre, et ces décisions ont peut être été les bonnes, avec toute la brutalité que ça peut avoir. Encore une fois, je ne juge pas si c'était le bon choix d'enlever Clément Arnaud ou Gilbert Ysern, mais j'imagine que les gens qui l'ont fait l'ont fait parce qu'il fallait le faire.

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