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Situation sanitaire du rugby, les scénarios envisagés, les dernières précisions sur Sud Radio

Ce samedi, au micro de Xavier Barret, de Julien Plazanet et d’Arnaud Rey, le président de l’UBB Laurent Marti et le médecin du LOU Jean-Philippe Hager ont évoqué les derniers éléments qui font l’actualité du rugby français ; que ce soit les scénarios de reprise ou les dernières préconisations sur le plan médical. Un débat riche, […]

Ce samedi, au micro de Xavier Barret, de Julien Plazanet et d’Arnaud Rey, le président de l’UBB Laurent Marti et le médecin du LOU Jean-Philippe Hager ont évoqué les derniers éléments qui font l’actualité du rugby français ; que ce soit les scénarios de reprise ou les dernières préconisations sur le plan médical. Un débat riche, à réécouter !

 

Sur le protocole médical de la reprise du rugby professionnel en France :

Le docteur du LOU Rugby Jean-Philippe Hager précise qu’« actuellement, on met déjà en place un suivi psychologique de nos joueurs pour être sûr que ce ne soit pas trop dur, notamment pour les joueurs du moment. C’est l’urgence du moment. »

Aussi, un document progressif de travail en cinq phases a été mis en place :

« La première phase sera appelée "la phase zéro". Cela va se faire par téléphone et on va faire un pré-bilan médical et athlétique à distance avec interrogatoire pour leur demander : comment ils vont ? où ils en sont ? est-ce qu’ils pensent qu’ils ont été en contact avec le microbe ? Et les préparateurs physiques vont voir où ils en sont au niveau athlétique. C’est dans cette phase que l’on va essayer de rapatrier tous les joueurs étrangers puisqu’un certain nombre ne sont pas sur le sol français.

La "phase une" sera la première où on sera en contact avec les joueurs et là il y a déjà une vraie discussion parce que c’est une phase de bilans individuels avec les fameux bilans PCR et sérologiques, pour avoir un état de la contagiosité et de l’immunité de nos joueurs. Il y aura un bilan complet, avec de la cardiologie. À l’issue de ces tests, on aura trois groupes de joueurs : les contaminés qui rentreront, sans hésiter, à la maison et qui seront soignés à distance ; un groupe "Covid-moins" qui n’a pas été en contact avec le virus et qui potentiellement va bien mais n’est pas immunisé ; et il y aura le groupe "immu-Covid » qui a été en contact avec le virus et qui potentiellement est immunisé (…) et on va les surveiller tout particulièrement en fonction des alertes que l’on a. On sait que ce virus peut avoir des actions délétères au niveau du cœur, des poumons, de l’appareil digestif et il faudra mettre en place un protocole adapté pour les remettre au sport progressivement et leur demander de ne pas avoir un effort intensif directement. (…) Ce sera le groupe principal car les données que l’on a disent que 8% à 10% de la population française, seulement, a été contaminée. On risque d’avoir les mêmes chiffres dans nos clubs. Et Il faudra refaire les deux tests toutes les semaines, et prendre leur température tous les jours.

La "phase deux" sera de remettre au travail les joueurs par petits groupes, trois à quatre, avec les règles de distanciation sociale et un environnement dans le stade qui protège les joueurs : par exemple on enlève les portes pour ne pas toucher les poignées, on utilise les sanitaires différemment, etc. On contrôlera les rythmes cardiaques pour ne pas reprendre trop vite. La "phase trois" sera la reprise de l’entrainement collectif et nos staffs ont estimé qu’il fallait au moins 8 à 10 semaines pour envisager une "phase quatre" qui sera une reprise de la compétition. »

Laurent Marti, président de l’UBB, a donné son avis sur la situation actuelle et a évoqué les derniers échanges entre présidents des clubs professionnels.

« Il y a eu deux phases. La première, ça a été celle où on a démarré le confinement et où on s’est dit : cela va durer jusqu’à quand ? Et on ne savait pas. Là, la Ligue a très bien fait son travail et a convoqué les présidents, elle a fait des groupes de travail et on a commencé à discuter de la manière de finir ce championnat. Là, il y a eu quelques clubs dont on a bien senti qu’ils voulaient écourter tout ça, forcément ceux qui étaient bien classés – comme Bordeaux – ont dit : vous êtes bien gentils mais ce serait quand même bien que l’on se donne la possibilité, si la crise sanitaire nous le permet, de le finir ce championnat. Ça s’est affronté pas bien méchamment. Et il y a eu la deuxième phase, récente, avec une réunion capitale ce mercredi (22 avril, ndlr). La Ligue a fait intervenir son médecin référent et le médecin du Racing avec un exposé de 50 minutes, qui a fait que l’on est entré dans la deuxième phase, celle qui fait que la crise sanitaire ne nous permettait plus de parler de rugby. »

Quant à une éventuelle reprise, « maintenant, on est complètement suspendu à l’avis des médecins et à ceux que le Gouvernement nous permettra de faire. (…) Au début, c’est normal de dire que l’on veut finir le championnat, surtout quand on est bien classé, mais on a toujours dit que ça dépendra de la crise sanitaire. Et j’ai toujours défendu la qualification à huit et des quarts de finales car il n’était pas normal qu’il n’y ait pas le Stade toulousain ! (…) On ne voulait pas de phases finales au rabais et de titre au rabais. » Pour une reprise en juillet « c’est mort et en août c’est très compromis. » Laurent Marti a ensuite précisé être « inquiet pour l’avenir financier de l’UBB, surtout si on se retrouvait dans cette situation de huis-clos qui serait assez dramatique pour tout le monde. Le huis-clos nous sera certainement imposé. Reprendre quand le public sera autorisé est une formule qui me plait. »

 

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