Cette année, la grippe aviaire est apparue plus tôt que prévu. Un premier foyer a été confirmé le 19 octobre dans un élevage de canards à Rives-d’Autise (Vendée), après deux cas dans des basses-cours de Marans (Charente-Maritime) et Vix (Vendée). D’autres foyers ont depuis été signalés en Seine-Maritime et dans le Pas-de-Calais.
Un niveau de vigilance maximal
Face à cette propagation, le ministère de l’Agriculture a décidé mardi d’élever le niveau de vigilance à son maximum. La mesure entraîne l’obligation de confiner toutes les volailles, y compris dans les basses-cours. Les rassemblements d’oiseaux dans les foires, marchés ou expositions sont également interdits sur l’ensemble du territoire. Même cas de figure pour les lâchers de gibiers à plumes.
Pour rappel, l’influenza aviaire, plus connue sous le nom de grippe aviaire, est une maladie virale très contagieuse qui touche toutes les espèces d’oiseaux domestiques et sauvages. Dans sa forme hautement pathogène, elle provoque des épisodes de forte mortalité dans les élevages. Le virus se transmet aussi bien par contact direct entre oiseaux que par des vecteurs indirects comme les véhicules, le matériel ou les vêtements contaminés.
Grippe aviaire : aura-t-on assez de foie gras à Noël ? "Avec la vaccination, la propagation du virus est quasiment stoppée. Nous sommes confiants" assure Marie-Pierre Pé (@OFFICIEL_CIFOG) #GrandMatinhttps://t.co/k2igUG3YyL pic.twitter.com/NDvZ6M5Umm
— Sud Radio (@SudRadio) October 23, 2025
Une vigilance renforcée malgré la vaccination
Depuis l’automne 2023, la vaccination des canards est obligatoire en France. Cette stratégie, qui avait permis d’éviter une crise majeure ces deux dernières années, reste la pierre angulaire de la lutte contre le virus. Néanmoins, la participation financière de l’État a été abaissée de 70 % à 40 % pour la saison en cours. Une mesure qui suscite la colère des éleveurs. « C’est le retour d’une période particulièrement anxiogène », déplore la Coordination rurale. Elle réclame notamment un soutien public renforcé pour limiter les pertes économiques.
Risques faibles pour l’homme, mais des impacts économiques
À noter que le virus ne présente pas de danger pour la population générale. La transmission à l’homme reste exceptionnelle et concerne uniquement les personnes en contact direct et prolongé avec des oiseaux infectés. En revanche, les conséquences économiques pourraient être sensibles, notamment pour les filières avicoles à l’approche des fêtes de fin d’année.
En effet, les vagues successives de grippe aviaire dans le Sud-Ouest entre 2020 et 2021 avaient amputé la production nationale de foie gras de plus de 30 % en deux ans. Pour éviter de nouvelles pertes trop importantes, les autorités sanitaires appellent à la prudence : confinement strict, surveillance renforcée et respect des règles de biosécurité.