single.php

Protection de l'enfance: le Conseil national des barreaux réclame un "plan Marshall"

Le Conseil national des barreaux plaide pour "un plan Marshall de la protection de l'enfance", qui doit être "une priorité pour la France", a estimé vendredi Me Arnaud de Saint-Rémy, quelques jours après un nouveau scandale dans un foyer de l'aide sociale à l'enfance.

Fred TANNEAU - AFP/Archives

Le Conseil national des barreaux plaide pour "un plan Marshall de la protection de l'enfance", qui doit être "une priorité pour la France", a estimé vendredi Me Arnaud de Saint-Rémy, quelques jours après un nouveau scandale dans un foyer de l'aide sociale à l'enfance.

"Nous pensons au Conseil national des barreaux qu'il faut un plan Marshall de la protection de l'enfance" et celui-ci "doit être aujourd'hui une priorité pour la France", a jugé l'avocat chargé des droits des enfants au Conseil, sur Sud Radio.

"Il faut que l'année 2026 soit une année pour la protection de l'enfance et la lutte contre la traite des êtres humains", a estimé Me Saint Rémy.

Il a rappelé que des mineurs "se livrent à la prostitution" et que "des majeurs, des adultes (...) font des actes de prostitution avec des mineurs".

Le secteur de la protection de l'enfance est secoué par un nouveau scandale depuis la diffusion cette semaine d'une vidéo réalisée dans un foyer parisien et montrant un enfant de huit ans tondu de force, en guise de "punition", par ses éducateurs.

Jeudi, l'Assemblée nationale a adopté deux propositions de loi du groupe socialiste visant à mieux protéger les mineurs, dont l'une, votée à l'unanimité, pour garantir un avocat à chaque enfant placé ou suivi dans sa famille par des services sociaux.

Environ 380.000 jeunes sont concernés par des mesures d'assistance éducative en France. Ces enfants sont, sur décision d'un juge le plus souvent, placés en famille d'accueil ou en foyer, ou bien suivis directement dans leur famille.

Le plus souvent ces enfants ne sont pas assistés d'un avocat, même s'ils peuvent en faire la demande ou s'en voir désigner un par un juge, lorsqu'ils sont capables de discernement.

Dans un rapport rendu public en avril, une commission d'enquête de l'Assemblée nationale avait jugé que la protection de l'enfance "qui hier était à bout de souffle" est "aujourd’hui dans le gouffre".

Quelques mois plus tôt, Lily, une adolescente de 15 ans placée dans un hôtel, avait mis fin à ses jours.

AFP / Paris (France) (AFP) / © 2025 AFP

L'info en continu
10H
09H
08H
07H
Revenir
au direct

À Suivre
/