Les bars vont devoir fermer à Paris et en petite couronne : le cocktail de mesures sanitaires est-il trop chargé ?
Fermer les bars et les restaurants, c'est juste déplacer le problème
"Je pense qu’on va en retrouver énormément au tapis, estime Bernard Gasq, président du syndicat des bars-tabacs d'Île-de-France. La fermeture à 22 heures va peut-être amener des ruptures complètes parmi ces entreprises qui emploient beaucoup de personnels. On entend parler d'anecdotes telles que 200 personnes réunies dans un AirBnB, au lieu d’aller dans un bar... On peut juste déplacer le problème, c’est tout."
Mardi 6 octobre prochain, les bars vont-ils devoir fermer ? "Pour l’instant, non. Mme Hidalgo doit rencontrer des politiques pour donner une derrière chance, mais on craint énormément", confie le président du syndicat des bars-tabacs d'Île-de-France.
"À un moment, on vous oublie"
Est-ce facile pour les patrons de faire respecter une certaine discipline ? "Certains ne font pas respecter, reconnaît Bernard Gasq. Nous, dans le bar-tabac, ce sont des clients qui viennent le matin boire leur café et s’asseoir à table. C’est une punition que nous trouvons injuste. Certains font de la brasserie le midi, avec des espacements de 1,5 mètre avec encore plus de contraintes… Le bar représente 70% du chiffre d’affaires de nos établissements. Cela les fait vivre.
Quinze jours de fermeture, c’est une catastrophe, résume Bernard Gasq. Quand votre clientèle ne vient plus chez vous, à un moment, on vous oublie. Ces gens vont reprendre d’autres habitudes et ne reviendront peut-être pas par la suite."
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