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"Conclave" sur les retraites: "il faut que ça se termine ce soir", estime Marylise Léon (CFDT)

La secrétaire générale de la CFDT Marylise Léon a estimé mardi que le conclave sur les retraites devait s'achever dans la soirée, plaidant que "la balle est dans le camp des organisations patronales", notamment sur le sujet de la pénibilité.

Bertrand GUAY - AFP/Archives

La secrétaire générale de la CFDT Marylise Léon a estimé mardi que le conclave sur les retraites devait s'achever dans la soirée, plaidant que "la balle est dans le camp des organisations patronales", notamment sur le sujet de la pénibilité.

"Il faut que ça se termine ce soir" et "il faut qu'on puisse avoir un accord", a déclaré Mme Léon sur RTL, en relevant que les discussions avancent sur le sujet des femmes mais que "sur la pénibilité, c'est le blocage" et qu'il faut "une mesure sur l'âge".

"Le patronat ne veut pas reconnaître qu'il y a des métiers pénibles qui nécessitent des départs anticipés", a déploré la responsable syndicale, y voyant "l'enjeu majeur de cette journée".

"On a mis une proposition il y a deux mois sur la table qui est simple, qui n'est pas une usine à gaz, qui permet une reconnaissance simple des métiers comme les aides-soignantes, les ouvriers du bâtiment, les personnes qui travaillent en logistique, qui ont du port de charges lourdes, etc", a-t-elle souligné.

Si les organisations patronales "veulent un accord, ils prennent notre proposition (...) sinon il n'y aura pas d'accord avec la CFDT, c'est clair et net", a-t-elle martelé, en notant que "la balle est dans le camp des organisations patronales et du Medef notamment, puisque la CPME a fait des ouvertures".

La Confédération des petites et moyennes entreprises a proposé à ses partenaires du conclave la création de "points d'usure" pour les personnes qui doivent porter des charges lourdes.

Aux yeux de Mme Léon, il faut traiter ce sujet de la pénibilité avant la question de l'âge car "si on obtient des départs anticipés, ça veut dire qu'on détricote les 64 ans, l'âge légal n'a plus de sens et on va vers la retraite à la carte telle que nous on la porte depuis des années".

Interrogée sur l'idée du Premier ministre François Bayrou d'accorder une "prime" aux salariés seniors, Mme Léon s'est dite "sceptique", en notant que "ça arrive un peu tard", que "ce n'est pas chiffré", et en ajoutant ne pas être "sûre que ça soit le problème du régime des retraites en fait".

"C'est complètement à côté du sujet", a de son côté réagi sur France info Sophie Binet, la secrétaire générale de la CGT, qui a claqué la porte du conclave mi-mars.

"C'est faire comme si il y a des salariés seniors qui choisissaient de partir avant l'âge légal de départ en retraite. C'est faux. Le problème c'est que les seniors se font licencier par dizaines de milliers à partir de 55, voire de 50 ans", a-t-elle souligné.

"Et donc la solution, elle est à chercher du côté de sanctions en direction des entreprises", a jugé Mme Binet.

Amir Reza-Tofighi, président de la CPME, a, lui, estimé sur RMC que la proposition du Premier ministre "ne permettra pas d'avoir un accord avec les syndicats". "Pour moi il faut vraiment qu'on trouve un +deal+ sur la pénibilité", a-t-il jugé.

"Tout ce qui permet de travailler plus longtemps est bien, mais aujourd'hui, ce n'est pas là le sujet", a-t-il ajouté.

AFP / Paris (AFP) / © 2025 AFP

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