Les voies sur berges, c’est un boulevard pour les détracteurs de la maire de Paris qui voient dans cette décision un concentré de la politique autoritaire de la mairie contre les automobilistes. Pourtant, Anne Hidalgo, consciente de son déficit d’image, a entamé une lente reconquête depuis quelques semaines. En apaisant ses relations avec Emmanuel Macron tout d’abord : après le One Planet Summit fin décembre, les deux ont fait le point et Macron a soutenu la politique d’Anne Hidalgo pour sa lutte contre la pollution à Paris avec la réduction des voitures. C’est le cas de toutes les grandes métropoles ! Il faut dire aussi que les deux se retrouvent régulièrement sur deux dossiers majeurs : l’environnemental et les Jeux Olympiques.
Par ailleurs, les enjeux politiques ne sont pas pas absents. Les grandes manœuvres pour les futures municipales ont commencé en coulisses et à Paris, LREM ne cache pas son désir de s’emparer du bureau d’Hidalgo… C’est la raison pour laquelle la droite parisienne, qui en a assez de croupir dans l’opposition, envisage des discussions avec les marcheurs et les élus de la droite Macron-compatible de Paris, à l’image de ce qui se prépare dans plusieurs grandes villes en France où les listes vont s’ouvrir aux macronistes.
À Paris, l’enjeu est crucial. Macron prépare la marche vers l’Hôtel de ville et s’appuiera sur des alliés capables de tirer parti de la situation, rive droite et rive gauche en même temps. À Paris, les marcheurs veulent prendre la… scène municipale.
Réécoutez en podcast l’édito de Michaël Darmon dans le Grand Matin Sud Radio