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Nathalie Arthaud : "On s'engage dans un bras de fer, une grève reconductible, y compris chez les enseignants"

Par La Rédaction

Nathalie Arthaud, porte-parole de Lutte Ouvrière, était l’invitée du “petit déjeuner politique” de Patrick Roger le mercredi 4 décembre sur Sud Radio, à retrouver du lundi au vendredi à 7h40.

Nathalie Arthaud, interviewée par Patrick Roger sur Sud Radio le mercredi 4 décembre 2019 à 7h40.

À la veille d'une journée de mobilisation qui s'annonce historique contre la réforme des retraites, Nathalie Arthaud fait monter la pression sur le gouvernement et prévient : "Cette nouvelle attaque ne passera pas. On s'engage dans un bras de fer, une grève reconductible. Reconductible à la SNCF, la RATP, mais aussi je peux vous le dire : chez les enseignants, pour beaucoup d'entre nous !". Jean-Michel Blanquer, ministre de l'Éducation, a pourtant affirmé, ce mercredi matin, "que les pensions pour les enseignants ne baisseront pas". Ce à quoi, la porte-parole de Lutte ouvrière répond : "Les pensions ne baisseront pas parce que Jean-Michel Blanquer va augmenter les salaires ?! Qu'il commence par cela et après on verra. Ça fait des années qu'on attend des augmentations de salaire dans l'Éducation nationale. Le gouvernement est sous pression". 

 

Une "pression permanente" dans le public comme dans le privé

Nathalie Arthaud dénonce les conditions de travail "dans le public comme dans le privé, où au bout du compte on vit la même chose". "On est sous une pression permanente, où la charge de travail augmente en permanence, où on a du sous-effectif, des bas salaires. Et puis c’est sans cesse des réorganisations, comme dans le privé où un plan de compétitivité chasse l’autre avec son cortège de suppression d’emploi, et le tout pour des salaires qui ne permettent pas de voir le bout du tunnel !" juge-t-elle. "Dans le public, c'est le problème du gouvernement. Dans le privé, c'est le problème des grands groupes qui suppriment des primes, rognent sur tout, menacent des jours de congés, y compris dans des entreprises pourtant prospères, et je ne parle pas des fermetures d'usines qui continuent" déplore l'enseignante.

Pour Nathalie Arthaud, ce mouvement peut devenir un tournant dans l'histoire des luttes ouvrières. "Si le monde du travail est en situation de force, il faut y aller, mettre la pression au gouvernement. S'il remballe ce projet, s'il y a une victoire du monde du travail, j'espère que ça nous redonnera confiance dans notre force collective : qu'on arrête de se faire marcher dessus ! La colère est grande, il y en a marre !". La porte-parole de Lutte ouvrière entend "dire stop" à "la rapacité du capitalisme". "Les travailleurs, indispensables à la vie sociale, doivent pouvoir vivre dignement" lance-t-elle.

 

Vers une journée historique ?

Elle espère voir une journée du 5 décembre "historique, plus fort qu'en 1995". "Il nous faut de l'élan pour partir dans une grande contestation" affirme-t-elle, avant de préciser que "la mobilisation viendra de la base, comme avec les Gilets Jaunes. Il ne faut pas attendre les consignes qui viennent d'en haut". Elle encourage les travailleurs à "ne pas attendre d'en haut des ordres ou une direction. C'est la démocratie ouvrière. Il y a des calculs et des manœuvres de la part des syndicats. Ils vont chercher à négocier".

Nathalie Arthaud sera bien dans la rue "demain, vendredi, lundi et ainsi de suite" annonce-t-elle. "Ne restons pas spectateurs" poursuit l'ancienne candidate aux élections présidentielles. Elle refuse pour autant de parler d'union électorale avec l'ensemble de la gauche : "Qu'est-ce que c'est que la gauche ? Pas d'union de la gauche, les intérêts des travailleurs d’abord !"

Cliquez ici pour écouter "L’invité politique" avec Patrick Roger

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