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Manuel Valls : "Pour le 2e tour, rien n'est écrit"

Par Jérémy Jeantet

L'ancien Premier ministre est arrivé en 2e position lors du premier tour de la primaire de la gauche et affrontera Benoît Hamon dimanche prochain.

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"Je veux saluer celles et ceux qui se sont mobilisés aujourd’hui. Face au scepticisme généralisé et entretenu, face aux forces qui voulaient l’échec de cette primaire, les femmes et les hommes de gauche ont montré qu’ils étaient là, je les remercie."Ils ont choisi. Je suis au deuxième tour des primaires. Je veux remercier celles et ceux qui m’ont accordé leurs suffrages partout en France. Cette primaire était ouverte, rien n’était joué, tout était possible. Pour le deuxième tour, rien n’est écrit."Je salue amicalement Arnaud Montebourg, Vincent Peillon, Sylvia Pinel, De Rugy et Bennahmias et je suis heureux de me retrouver face à Benoît Hamon, car une nouvelle campagne commence dès ce soir. Un choix très clair se présente désormais à nous et à vous, le choix entre la défaite assurée et la victoire possible, entre des propositions irréalisables et une gauche crédible qui assume les responsabilités du pays."Gouverner, c’est difficile, mais c’est aussi transformer le quotidien des gens. Je n’ai jamais opposé le cœur et la raison. Je refuse d’abandonner les Français à leur sort face à l’extrême droite, qui détruirait notre pays, ou la droite, celle de Fillon, dure, libérale comme jamais et conservatrice. Face à l’Amérique de Trump, la Russie de Poutine, une mondialisation qui ne fait aucun cadeau aux plus pauvres, je veux une Europe refondée qui protège."Je sais que le redressement de la France passe par la refondation de l’Europe."Je défendrai la liberté, l’égalité, notamment entre les femmes et les hommes. Aucune femme ne peut être exclue de l’espace public. Nous devons nous battre pour l’égalité salariale entre les femmes et les hommes. Je veux lutter contre les inégalités à l’école. Je veux une société du travail, qui crée plus d’emplois, en soutenant la compétitivité de nos entreprises, notre industrie, notre agriculture."Je ne crois pas au revenu universel, au coût exorbitant, nécessitant d’augmenter massivement les impôts. Ce n’est pas ma conception du travail, de la dignité, de la redistribution."Je veux renforcer notre modèle social, inventer la protection sociale du XXIe siècle. Je veux une gauche forte, crédible, réformiste, généreuse et courageuse. Vous avez le choix. Accepter ou refuser la défaite annoncée. Accepter une gauche qui s’efface pour longtemps, comme c’est le cas dans beaucoup de pays qui nous entourent, ou le refuser."Beaucoup se disent que la victoire à la présidentielle est impossible. Je veux tordre le cou à cette idée. Ce n’est pas seulement l’avenir du PS qui est en jeu. C’est celui de la gauche qui est fière de gouverner, de réformer. Je le dis aux Français avec conviction: nous pouvons nous réapproprier notre destin."La gauche que j’incarne peut l’emporter, simplement car elle veut répondre aux attentes des Français. Nous avons besoin de la gauche. La gauche est belle et grande quand son destin se confond avec celui de la France."Jamais nous n’avons été confrontés à une telle décision. Je le dis avec gravité: il ne s’agit pas de choisir le candidat de la gauche, mais le futur président de la République. Je lance un appel à toutes celles et ceux qui ne veulent pas renoncer, qui veulent gagner cette présidentielle, qui n’ont pas voté aujourd’hui. Venez voter dimanche prochain."Je suis un combattant. J’aime les débats, la clarification. Je me battrai jusqu’au bout. Je crois dans la gauche et dans la France. Donnez-moi la force de relever les défis de la France. Vive la République et vive la France."

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