Alors que le nouveau gouvernement au complet se réunissait ce jeudi à l'Élysée pour un premier Conseil des ministres très attendu, les journalistes présents dans la cour du palais ont été priés de quitter les lieux avant même l'issue de la séance. Une demande inhabituelle voire inédite qui n'a pas manqué d'inquiéter la presse, déjà interloquée par le choix de la présidence de contacter directement et individuellement certains journalistes, afin de couvrir le déplacement officiel d'Emmanuel Macron au Mali (ce vendredi ndlr).
Devant tant d'interrogations, le porte-parole du gouvernement Christophe Castaner, a tenu à rassurer le milieu journalistique en lui assurant que le président ne souhaitait pas "verrouiller sa comm", mais qu'il demandait en revanche à ses ministres de faire preuve de "confidentialité" et de "discipline". Et l'intéressé d'affirmer, comme pour mieux se justifier, qu'il avait été demandé aux journalistes de partir de l'Élysée "uniquement pour des raisons pratiques car la photographie du gouvernement (n'avait) pas été faite dans son cadre habituel mais sur les marches" du palais. Les journalistes retrouveront leur "place habituelle" à l'extérieur "dès la semaine prochaine", a-t-il promis dans la foulée.
Concernant la problématique liée au déplacement au Mali, M. Castaner a invoqué le "délai très court" dont a bénéficié la présidence pour l'organisation du voyage. L'ex-vice-président de la région Paca a par ailleurs assuré à son auditoire qu'il ne s'agissait "pas de contrôler ni d'imposer" quoi que ce soit. "Bien évidemment, je souhaite réaffirmer au nom du président le respect de vos conditions de travail. J'entends bien vos inquiétudes et je les relaierai", a-t-il conclu.