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La réduction du budget de la Défense, "ça ne le fera pas" selon Jean-Marie Bockel

Par Benjamin Rieth

Le sénateur UDI du Haut-Rhin, Jean-Marie Bockel était l’invité de Territoires d’Infos sur Public Sénat et Sud Radio vendredi matin. Membre de la commission de la Défense, il s’oppose à la nouvelle réduction du budget des armées.

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Jean-Marie Bockel, ancien secrétaire d’État à la Défense, et membre de commission sénatoriale des Affaires étrangères, de la Défense et des Formes armées, en est persuadé : l'effort de 850 millions d’euros demandé à la Défense, "ça ne le fera pas" alors que le président de la République a réaffirmé les engagements de la France. Et d’ajouter : "La Défense a payé plus que le prix". L’ancien secrétaire d’État à la Défense en sait quelque chose puisqu’il a "réduit le format des armées" au moment de la revue générale des politiques publiques entre 2008 et 2009. "850 millions, ça veut dire des problèmes d’hélicoptères - qui s’usent beaucoup plus vite au Mali - qui sont en nombre insuffisant en état de fonctionner, des véhicules au sol dans les mêmes conditions. Ça veut dire toute une série de questions pratico-pratique où ça ne le fera pas", déplore-t-il tout en assurant soutenir "la démarche générale du président de la République en matière de défense"

Éloignement avec les États-Unis

S’ajoute tout de même un autre bémol à ce soutien : le retour du service militaire annoncé par Emmanuel Macron. "Le service militaire, tel qu’on la connu, n’a aujourd’hui pas de sens", affirme Jean-Marie Bockel. D’abord parce que le "format des armées" a été repensé. Ensuite, "on n’a pas les moyens", assure le sénateur avant d’ajouter : "On n’est pas dans des histoires de quelques centaines de millions. C’est considérable !". L’ancien secrétaire d’État plaide "pour une extension du service civique" avec si besoin "un style militaire, un soutien de l’armée pour l’encadrement" sans que ce service soit intégralement délégué à la Défense.

Interrogé sur la présence de Donald Trump au défilé du 14 juillet, Jean-Marie Bockel a jugé que cette invitation "était le geste qu’il fallait faire" en raison de la "dimension historique" du centenaire de l’entrée en guerre des Américains lors de la Première guerre mondiale mais aussi en raison de l’alliance qui unit les deux pays. Néanmoins, le sénateur du Haut-Rhin n’omet pas qu’il existe une distanciation avec les États-Unis, un processus commencé avec Barack Obama, notamment au sein de l’Otan. "Il y avait une demande aux Européens de s’impliquer d’avantage dans un monde dangereux. Beaucoup de pays européens ne sont pas au niveau. Nous, nous faisons partie des rares pays en capacité à faire la guerre, à s’engager", a-t-il commenté. Selon Jean-Marie Bockel, cette demande s’est tout simplement renforcée sous Donald Trump qui n’a pas hésité à enlever les formes par rapport à Barack Obama. 

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