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Juliette Méadel : "Le PS s'est tué lui-même, il n'a pas eu besoin des autres"

Par Mathieu D'Hondt

Juliette Méadel (candidate PS dans la 10e circonscription de Seine-et-Marne) était ce vendredi l'invitée de Territoires d'infos.

Juliette Méadel était ce vendredi l'invitée politique de l'émission Territoires d'infos, la matinale de Public Sénat et Sud Radio, présentée par Cyril Viguier avec la presse quotidienne régionale.

L'ex-secrétaire d'État chargée de l'aide aux victimes a d'abord réagi aux résultats quasi-définitifs des élections législatives britanniques, qui ont vu le parti conservateur perdre sa majorité absolue.

"Theresa May est aujourd'hui rattrapée par la réalité"

Juliette Méadel considère que ce succès étriqué des conservateurs britanniques "n'est pas forcément une mauvaise nouvelle pour la France car cela signifie que les Anglais sont divisés et que Theresa May ne dispose plus du soutien du peuple pour conduire le Brexit". Elle y voit le signe que le Royaume-Uni "ne sortirait pas renforcé du Brexit", ce qui pourrait représenter une aubaine pour la France, laquelle aurait en effet "quelque chose à en tirer", selon elle. "Nous pourrions par exemple avoir l'occasion d'attirer la place financière car si tout se passe un peu plus à Paris et Francfort, c'est toujours mieux pour l'activité économique", a-t-elle poursuivi.

Elle a par ailleurs souligné le fait qu'"être dans l'Europe est une chance" et qu'à l'inverse, en sortir "coûte cher sur le plan économique et politique", ajoutant que "l'Angleterre est aujourd'hui affaiblie". Elle en a d'ailleurs profité pour adresser un petit message en forme d'avertissement à tous les politiciens français favorables à une sortie de l'Union européenne, à savoir "ceux qui comme Theresa May ont tenté d'instrumentaliser l'Europe à des pures fins de politiques internes". "On voit bien ce qui leur en coûte", "la politique de cette manière là, ça ne s'improvise pas, Theresa May est arrivée au pouvoir à la faveur du référendum, elle est aujourd'hui rattrapée par la réalité", a-t-elle ainsi déclaré.

"C'est le PS en tant que structure qui est affaibli, mais ses idées sont toujours plébiscitées"

Interrogée ensuite sur le risque de voir REM "tué" le PS, alors que de récents sondages annoncent une déroute du parti qui subirait de plein fouet la vague En marche aux législatives, Juliette Méadel a d'abord concédé que "le PS (s'était) tué de lui-même" et qu'il n'avait "pas eu besoin des autres partis" pour cela. Elle a toutefois tenu à préciser que c'était "le parti en tant que structure et en tant qu'appareil qui (était) affaibli" et non pas les "idées" qu'il porte, lesquelles "sont toujours plébiscitées sur le terrain", affirme-t-elle.

Candidate socialiste dans la 10e circonscription de Seine-et-Marne, Juliette Méadel a également évoqué le duel qui l'attend face au candidat d'En marche. Selon elle, l'essentiel des préoccupations des administrés repose sur des mesures destinées à offrir "plus de service public", chose pour laquelle elle milite car "c'est dans l'ADN de la gauche", contrairement à REM dont "ça n'est pas l'objectif premier", affirme-t-elle. Et l'ex-secrétaire d'État d'ajouter qu'il est "normal que REM n'en parle pas" car "miser sur l'État et les services publics n'a jamais été l'orientation politique" du parti fondé par Emmanuel Macron. Quant au risque de voir la République en marche rafler une majorité sans précédent, incitant certains à brandir la menace d'un parti unique, Juliette Méadel affirme qu'il s'agit là d'un "risque pour la démocratie dans le sens où un parti hégémonique à l'Assemblée nationale ne favorise pas le débat démocratique".

Enfin, dans un tout autre registre, elle a rappelé qu'elle était "favorable au maintien de l’état d’urgence", sans véritablement s’exprimer sur le projet gouvernemental de l’inscrire dans le droit commun. Elle a par ailleurs regretté qu’il n’y ait pas de "ministère dédié aux victimes", fonction qu’elle a occupée pendant 15 mois.

 

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