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Julien Bayou : "Les zadistes qui étaient là pour résister vont partir"

Par Jérémy Jeantet

Julien Bayou, porte-parole d'EELV, était l'invité de Seul contre Tous, dans le Grand Matin Sud Radio, au lendemain de l'abandon du projet d'aéroport à Notre-Dame-des-Landes.

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Victoire pour certains, reculade pour d'autres. L'annonce de l'abandon du projet d'aéroport à Notre-Dame-des-Landes, par Édouard Philippe, jeudi, n'a pas fait l'unanimité.

Invité de Seul contre Tous, dans le Grand Matin Sud Radio, présenté par Philippe David et Patrick Roger, le porte-parole d'EELV Julien Bayou s'est félicité de cette décision, saluant même la méthode du Premier ministre : "J’ai été surpris à quel point Edouard Philippe a pris le temps. Toute sa semaine, il n’a fait que recevoir des élus locaux. Samedi matin, il était sur place. Il a fait le job, j’ai été surpris. La manière la plus pragmatique de régler la question, ça m'écorche de le dire, c’est la manière d’Édouard Philippe. Vous demandez un rapport, vous sollicitez tout le monde, vous étudiez les alternatives et à la fin vous décidez."

Manuel Valls a "mis le feu"

Tout l'inverse d'un ancien Premier ministre, Manuel Valls qui, selon lui, a "mis le feu" à la situation, notamment par la consultation locale organisée en 2016. "Le département de Loire-Atlantique a été le seul à pouvoir voter. Même Philippe De Villiers, qui est président du conseil départemental de Vendée, qui n’est pas du tout de mon bord, comme son conseil départemental finance, disait qu’il aurait aimé que son département puisse voter. C’était la même chose pour la Bretagne, impactée elle aussi par l’aéroport. Manuel Valls a sciemment choisi le département et a instrumentalisé ce referendum", a déploré Julien Bayou.

 

 

Le porte-parole d'EELV ne s'est pas montré inquiet par la prochaine grande question qui va se poser, l'évacuation des zadistes qui occupent illégalement le terrain. Il s'attend à "une sortie par le haut" de cette situation : "Les gens qui étaient là pour résister vont partir, puisqu'il n'y a plus de raison de rester. Il y a des gens qui sont là depuis plusieurs générations, ils vont pouvoir continuer à s'occuper de leurs terres. Et il y a des zadistes qui sont venus cultiver. Eux, c'est intéressant qu'ils s'installent, un peu comme au Larzac, où il y a aujourd'hui plusieurs milliers de personnes qui cultivent. Ceux qui sont venus pour castagner, parce qu'il y en avait, je vous garantis qu'ils vont partir. Aussi parce que, quand vous cultivez, vous avez intérêt à ce qu'il y ait de l'ordre."

On n'est plus dans une démocratie où les élus sont sur un piédestal et ont forcément raison, même quand ils ont tort

Désormais, Julien Bayou espère une sorte de jurisprudence Notre-Dame-des-Landes. "Je pense qu'on est en train de créer un précédent où on peut dire que la préservation des terres agricoles, de l'environnement, est quelque chose de nécessaire et que ça ne nuit pas à l'économie", veut croire le porte-parole écologiste, avant d'ajouter : "On n'est plus dans une démocratie où les élus sont sur un piédestal et ont forcément raison, même quand ils ont tort. Sur ces grands projets, qui nous empoisonnent depuis très longtemps, on a des alternatives à proposer pour les transformer en projets utiles au quotidien. J'ai envie qu'on se pose autour d'une table avec les élus locaux et qu'on les passe en revue."

Écoutez l'émission Seul contre Tous dans le Grand Matin Sud Radio, présenté par Philippe David et Patrick Roger

 

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