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Jean-Michel Fauvergue (LREM) : "Évacuer la ZAD de Notre-Dame-des-Landes sera difficile"

Par Benjamin Jeanjean

Ancien patron du Raid de 2013 à 2017 et aujourd’hui député (LREM) de Seine-et-Marne, Jean-Michel Fauvergue était l’invité politique de Michaël Darmon ce samedi sur Sud Radio.

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L’heure approche pour toutes les personnes impliquées de près ou de loin dans le dossier de Notre-Dame-des-Landes. Si la décision finale du gouvernement se fait attendre, beaucoup d’observateurs se demandent déjà quel sera l’avenir de la ZAD, actuellement occupée par de nombreux militants opposés à la construction d’un nouvel aéroport. Alors que certaines informations font état d’une prochaine évacuation par la force menée par les forces de l’ordre, le député (LREM) de Seine-et-Marne Jean-Michel Fauvergue, fin connaisseur de ce genre de situation suite à son passage à la tête du Raid (2013-2017), était l’invité politique de Michaël Darmon ce samedi sur Sud Radio.

"L’évacuation sera très technique, mais on a les unités pour ça"

Rappelant tout d’abord que cette opération ne serait "pas une opération militaire mais une opération de rétablissement et de maintien de l’ordre", l’ancien commissaire de police s’attend à des moments compliqués. "C'est une opération qui va être difficile, très technique. Du point de vue opérationnel, nous avons les unités pour ça, des unités de CRS et de gendarmes mobiles. Pour la partie politique, d’après un récent sondage les Français sont favorables au retour de l’autorité dans une affaire qui dure depuis plus de 50 ans et où il n’y a pas eu de prise de décision depuis plus de 15 ans", rappelle-t-il.

Jean-Michel Fauvergue a également été interrogé sur le climat actuel autour des forces de l’ordre, suite aux agressions qui ont eu lieu dans le cadre du Nouvel An. "Attention aux amalgames, nous parlons ici de policiers qui sont tombés dans des traquenards qui n’ont pas été tendus par la population mais par des voyous. Ne mélangeons pas les genres. Un sondage récent indiquait que 8 Français sur 10 aimaient la police et la gendarmerie. L’ensemble de la population respecte et aime les forces de l’ordre et a besoin d’un retour à des valeurs d’État", souligne-t-il.

"La police de sécurité du quotidien est une nécessité"

"Le problème, c’est qu’en France, depuis des années, on a une longue tradition de taper sur le policier ou le gendarme. Il faut que ça cesse. Il ne peut pas y avoir en France une manifestation sans qu’on aille taper sur des policiers, et on est sérieusement monté en termes de violence ces derniers temps. Pour arrêter ça, on a déjà les textes de lois. Il va falloir les appliquer. Les gens qui s’attaquent aux policiers doivent être identifiés et condamnés très fermement", ajoute-t-il avant d’évoquer la police de sécurité du quotidien, dont l’idée du rétablissement est revenue sur le devant de la scène ces derniers mois. 

"C'est une nécessité mais qui est décalée de cette affaire. Un policier doit avoir du lien, du contact quotidien avec la population, avec les gens qui sont dans la rue, avec les commerçants, avec tout le tissu social. Il faut reconnaître que depuis très longtemps, les forces de l’ordre se sont éloignées de la population", admet-il.

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