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François Hollande tire les ficelles du candidat Macron

François Hollande est un peu le spectre de cette présidentielle. Depuis qu'il a renoncé à se présenter, on l'entend peu et il voyage beaucoup. A-t-il tourné la page de la politique au point de se désintéresser complètement de la campagne ?

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Ne soyons pas naïfs ! On sait bien que le président en titre n'a vécu que par et pour la politique. Il y a du Machiavel chez lui, un peu petits pieds certes, mais c'est un spécialiste de la combine, de l'entourloupe…C'est ce que l'on appelait noblement, lorsqu'il dirigeait le Parti socialiste, l'art de la synthèse. En réalité personne ne peut croire que François Hollande ne cherche pas à tirer les ficelles de cette élection présidentielle, afin de récupérer une carte maîtresse qui le remettrait en scène. C'est le retour de celui que l'on appelait autrefois le culbuto, un objet qui se redresse toujours, malgré les coups.

Parmi ses cartes, il y a Hamon. Impossible qu'il la joue, parce que le susnommé a participé à son échec. C'était un chef frondeur, qui n'assume absolument pas le bilan de François Hollande. Au fond, je pense que François Hollande, qui a de la rancune et de la méchanceté, se réjouirait d'un échec cinglant de Benoit Hamon lors de cette campagne.

L'autre carte, c'est Emmanuel Macron. Il ne faut pas oublier que ces deux hommes ont une longue histoire. Macron était son conseiller pendant la campagne de 2012, il a participé à la rédaction de son programme et c'était aussi l'un de ses plus proches collaborateurs à l'Élysée jusqu'à ce qu'il soit nommé ministre. Ils ont passé 80 % du quinquennat ensemble. De plus, Macron n'a jamais prononcé de mots définitifs ou désagréables au sujet du chef de l'état. Et donc, je suis quasiment certain que François Hollande tire les ficelles en coulisse. On a vu mercredi dernier une de ces petites scènes qui disent tout. Ils étaient au diner annuel du CRIF et ils se sont chaleureusement embrassés. Cela en dit beaucoup. Autre point, dans le programme que Macron a présenté vendredi, il n'y a rien qui puisse déranger François Hollande, puisque, mis à part quelques aménagements, c'est la suite du hollandisme.

Qu'attend-il au bout du compte ? L'élection d'Emmanuel Macron, car à la fin du mois de mai se déroule l'élection du président du conseil Européen. Et pourquoi pas Hollande ? Surtout si son ancien ministre de l'économie devenait le patron de l'Élysée.

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