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Florian Philippot : "Macron se prend un peu pour le président américain, c'est ridicule"

Par Mathieu D'Hondt

Florian Philippot (Vice-président du FN) était ce lundi l'invité de Territoires d'infos sur Sud radio.

Florian Philippot (Vice-président du FN) était ce lundi l'invité politique de l'émission Territoires d'infos, la matinale de Public Sénat et Sud Radio, présentée par Cyril Viguier avec la presse quotidienne régionale.

"J'espère que Macron dira quelque chose, sinon ce sera des centaines de milliers d'euros jetés par la fenêtre"

Alors que le président de la République réunit aujourd'hui l'ensemble des parlementaires en Congrès à Versailles, un certain nombre d'élus, dont ceux de la France insoumise, ont d'ores et déjà fait savoir qu'ils ne s'y rendraient pas. À l'inverse, leurs homologues frontistes feront le déplacement. Selon Florian Philippot, ces derniers "veulent voir ce qu'il (Emmanuel Macron) va dire, tout en étant bien conscient des limites fortes de l'exercice". "Au-delà du fait que c’est coûteux, on est conscient qu’Emmanuel Macron veut faire un exercice de communication en singeant un peu d’ailleurs le président américain", a-t-il ajouté critiquant au passage un chef de l'État qui "parle déjà anglais dès qu'il le peut et se prend un peu pour le président américain". Une attitude "ridicule", selon lui.

Notre invité s'est donc montré sceptique quant au bien-fondé de ce Congrès mais "espère" tout de même que "quelque chose y sera dit, sinon ce sera des centaines de milliers d'euros jetés par la fenêtre". Interrogé sur l'hypothèse d'une annonce concernant une possible mise en place d'une dose de proportionnelle, M. Philippot a rappelé que cela "fait très longtemps que le FN la demande" et qu'en dépit du fait que "Nicolas Sarkozy en 2007, puis François Hollande, en 2012, avaient promis de le faire, ça n'a jamais été fait". Le vice-président du FN, qui est favorable à "une proportionnelle intégrale", ne veut pas d'une "dose, voire une dosette" qui ne "concerne que 100 députés". Il a toutefois concédé qu'une "petite dose (était) mieux que rien" et qu'il n'allait pas "cracher dessus", bien que "cela ne représente pas l'aspiration démocratique à laquelle ont droit les Français".

"Les Républicains et le PS n'existent plus, nous nous sommes dans la refondation"

Interrogé ensuite sur la situation du Front national après les échecs de la présidentielle et des législatives, les affaires mais aussi et surtout après la mise au ban de Sophie Montel - l'une de ses proches - Florian Philippot a nié que son parti traversait une crise et qu'il était au contraire dans une phase de "refondation", affirmant que c'était "bien pire ailleurs", notamment chez "les Républicains et le PS" qui "n'existent plus", selon lui. 

Concernant l'appel du pied que lui a fait Nicolas Dupont-Aignan - lequel souhaite dialoguer avec plusieurs personnalités politiques dont le vice-président du FN, mais aussi Laurent Wauquiez ou encore Thierry Mariani - Florian Philippot a déclaré qu'il avait "répondu favorablement" à cette main tendue.

Enfin, trois jours après le décès de Simone Veil et alors que des pétitions créées à cet effet ne cessent d'obtenir des signataires, il s'est dit "favorable à titre personnel" pour que la dépouille de l'ancienne ministre de la Santé entre au Panthéon.

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