Invité politique de Patrick Roger ce jeudi, Damien Abad est d'abord revenu sur la longue interview accordée par Emmanuel Macron à nos confrères du Point, dans laquelle le chef de l'État demande notamment à ne pas être jugé sur 100 jours mais à la fin de son quinquennat.
La droite doit "éviter les logiques d'épuration"
Si M. Abad reconnait que l'on peut difficilement juger l'action du président sur une aussi courte période, il pense néanmoins qu'elle permet de déceler "des indications sur la réalité de l'exercice du pouvoir". Le député de l'Ain constate en effet que les premiers pas de Macron à l'Élysée ont clairement démontré qu'il y avait une différence entre le candidat en campagne et le président élu. "C'est une chose d'être un homme présidentiel pour être élu dans une élection présidentielle, c'en est une autre d'exercer des responsabilités dans une majorité de bric et de broc avec un gouvernement très affaibli", affirme-t-il, justifiant son propos en rappelant que "déjà 5 ministres ont démissionné" et que le chef de l'État s'évertue désormais à "recadrer la communication de ses ministres". Et l'intéressé d'ajouter que "les institutions de la Ve République sont aujourd'hui déstabilisées".
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Interrogé ensuite sur les dissensions internes à droite, avec notamment la présence de certains Républicains dans le gouvernement, Damien Abad considère que ceux ayant rejoint la majorité sont partis d'eux-même et que par conséquent, personne n'est exclu. "Il faut constater leur propre départ, ce n'est pas une exclusion, vous ne pouvez pas être d'un côté dans un gouvernement en ayant fait campagne aux législatives pour des candidats En marche face à des candidats LR et de l'autre vous revendiquer de ce parti des Républicains", affirme-t-il. Cet épisode fâcheux aurait dû être "tranché très rapidement" par "une mise à l'écart", selon lui, car cela aurait "évité un psychodrame qui a été nuisible pour la droite"
Soucieux de l'avenir de son parti et de sa famille politique, il pense néanmoins que ces querelles intestines doivent désormais être oubliées car "la droite a besoin de se rassembler, de fédérer et éviter les logiques d'épuration".
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— Sud Radio (@sudradio) August 31, 2017