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Carole Delga : "L'État doit donner aux régions les moyens de gérer les lignes TER"

Par Jérémy Jeantet

Carole Delga, présidente de la région Occitanie, était l'invitée politique du Grand Matin Sud Radio.

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Carole Delga était l'invitée du Grand Matin Sud Radio en direct du Salon de l'Agriculture à Paris. La présidente de la région Occitanie a ainsi pu revenir sur la réforme de la SNCF annoncée par le gouvernement en début de semaine. Et, pour elle, il est capital de maintenir les "petites" lignes.

"Je souhaite qu’il y ait un service public qui soit présent au niveau des grandes villes pour désaturer en particulier le routier, mais je souhaite aussi des trains qui aménagent le territoire, a-t-elle expliqué. Je veux qu’on donne les moyens aux agents de la SNCF de pouvoir travailler. On ne peut pas stigmatiser les cheminots et réduire à un simple problème de statut. La SNCF a un problème d’organisation auquel il faut s’attaquer avant de pointer ce qu’on appelle des privilèges. On ne peut pas accepter comme c’était écrit dans le rapport Spinetta que le train soit réservé aux zones urbaines. C’est un rapport où il manque la question du service public dans sa fonction d’utilité. Quand on ramène le service public à des questions de rentabilité, on est à côté de la plaque."

Si l'État ne nous en donne pas les moyens, nous ne pourrons pas entretenir les lignes TER

La présidente socialiste de la région Occitanie en a profité pour indiquer que si, comme l'a annoncé Édouard Philippe, le gouvernement entendait laisser aux régions la charge de ces lignes du quotidien, il fallait qu'il y mette les moyens : "S’il veut que les régions s’occupent encore plus des lignes du quotidien, il faut qu’il y ait les ressources en face. On est dans un pays décentralisé, les régions n’ont pas de fiscalité attribuée. Seules 8 % de nos recettes sont fiscales. Il faut qu’il y ait une dotation de la part de l’État. Si l’État ne donne pas les moyens, nous ne pourrons pas les entretenir, parce qu’on parle de plus de 500 millions d’euros. Nous devons travailler en conscience avec le gouvernement. Je demande qu’il reconnaisse le rôle moteur des régions et des collectivités territoriales."

Salon de l'Agriculture oblige, Carole Delga a également évoqué la question des agriculteurs dans sa région, notamment à travers la gronde des agriculteurs contre la nouvelle carte des zones défavorisées. Un sujet sur lequel Carole Delga n'est "pas tout à fait rassurée".

Sur les aides défavorisées, il n'est pas normal que la deuxième région agricole de France soit sacrifiée

"Je veux rappeler que ces aides européennes aident les agriculteurs pour avoir une agriculture de qualité dans les zones de coteaux et les zones de montagnes, ce qui permet de compenser un rendement moindre de la Terre, a expliqué Carole Delga. La région Grand Est va voir plus de 3000 nouveaux agriculteurs en bénéficier. Je demande au ministre d'avoir une carte juste. Il va y avoir une augmentation des bénéficiaires en France et ce n'est pas normal que les agriculteurs de la deuxième région agricole de France soit sacrifiés. Nous demandons de la dignité et du soutien."

Écoutez l'interview de Carole Delga, invitée du Grand Matin Sud Radio, présenté par Patrick Roger et Marlène Duret

 

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