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Parlons Vrai chez Bourdin : "La recommandation de porter le masque est parfaitement licite"

L'Académie de médecine préconise le port du masque dans les lieux clos à l’approche de l’hiver. Le professeur Denis Malvy, infectiologue du CHU de Bordeaux, membre du COVARS, était l’invité de Jean-Jacques Bourdin sur Sud Radio le 8 novembre dans "Parlons Vrai chez Bourdin".

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L'Académie de médecine estime nécessaire le retour du masque. © AFP

Port du masque : la conjonction de trois phénomènes justifie cette recommandation appuyée de l'Académie de médecine. "La huitième vague de Covid-19 (qui) semble se stabiliser à un niveau élevé", "la perspective d'une épidémie de grippe saisonnière précoce" ainsi que "la bronchiolite chez les enfants de moins de 2 ans (qui) est passée en phase épidémique sur l'ensemble du territoire".

"La recommandation, et non l'obligation, de l'Académie de médecine est parfaitement licite"

Pour le professeur Denis Malvy, "la recommandation, et non l'obligation, de l'Académie de médecine est parfaitement licite. 2 ans après le début de la crise, nous avons les moyens et la mémoire de nous adapter aux différents outils et de nous protéger des maladies responsables. Le masque en fait partie" estime l'infectiologue. "Il faut rappeler ce à quoi il sert ajoute-t-il. Le Covid est toujours présent, avec la 8è vague qui a sans doute atteint son pic, la grippe apparaît, la bronchiolite fait des ravages dans les populations pédiatriques et nécessite trop d'hospitalisations".

"Il y a 2 types de masques rappelle le professeur Denis Malvy. Le masque FFP2 protège de l'acquisition d'un pathogène infectieux respiratoire. C'est celui que je porte en tant que médecin quand je rentre dans la chambre d'un patient qui a par exemple la tuberculose et qui pourrait me contaminer. Mais il est difficile à porter en permanence dans les endroits à risque de transmission élevé. Il est porté dans les moyens de transports par les plus fragiles, les immuno-déprimés, qu'il ne faut pas ostraciser". "Et puis il y a le masque chirurgical".

 

"Porter le masque chirurgical à 2 casse le risque de transmission"

Le professeur Denis Malvy insiste sur l'importance du port du masque chirurgical et tient à expliquer à quoi il sert. "C'est une histoire de binôme, il faut qu'on soit au minimum 2 à porter le masque chirurgical. Il protège l'autre du risque que je le contamine de la grippe ou de la Covid si je suis moi-même porteur de ce germe, en étant symptomatique ou asymptomatique. Il évite une bonne part de mon risque personnel de transmission. En cas de grande promiscuité, porter le masque à 2 casse le risque de transmission". "Le masque est le bienvenu là où on ne peut pas se tenir à distance, comme dans les transports en commun".

Emmanuelle, qui habite en Haute-Loire, confie porter le masque et s'étonne que très peu de personnes le portent. "On me regarde comme si j'étais une débile ! se désole-t-elle. On m'interpelle avec des questions dérangeantes sur ma santé, pour savoir pourquoi je porte le masque". Elle ajoute : "on s'approche de moi et on s'éloigne à 15 mètres, je fais fuir les gens comme si j'avais la peste !" Pour le professeur Malvy, "on n'a pas su expliquer ce à quoi le masque servait dans la combinaison des outils qui nous protègent des pathogènes respiratoires. Le masque est une affaire de binôme : on se protège soi-même et on protège l'autre, à condition de le porter bien".

 

 

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Retrouvez "Parlons Vrai chez Bourdin" du lundi au vendredi de 10h30 à 12h30 sur Sud Radio et en podcast.

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