ENTRETIEN SUD RADIO - Le mouvement “Bloquons Tout” du 10 septembre a paralysé plusieurs axes routiers. Une pratique devenue fréquente chez certains manifestants désireux de se faire entendre qui se fait au détriment des automobilistes. Mais quels sont les risques encourus ?
Invité de Laurence Péraud et Jean-Luc Moreau dans “On Parle Auto”, Maître Rémy Josseaume, avocat au barreau de Paris et président de l’Automobile-Club des Avocats, fait le point.
Deux ans d’emprisonnement, 4 500 euros d’amende, suspension du permis de conduire jusqu’à trois ans, perte de six points… Entraver la circulation sur la voie publique peut coûter très cher.
“C’est une intention de bloquer volontairement la fluidité de la circulation”, précise Maître Rémy Josseaume, avocat au barreau de Paris. Avant d’ajouter : “Ce genre d’infraction est souvent commise lors des manifestations, mais aussi lorsque les taxis ou les VTC bloquent les routes.”
Jusqu’à 600 euros de verbalisation immédiate
Que ce soit lors d’une opération escargot ou par la pose d’un obstacle sur la route, “cela peut constituer une infraction d’entrave à la circulation”, rappelle l’avocat.
Et depuis la crise des Gilets jaunes en 2018, les sanctions se sont renforcées. Les manifestants peuvent désormais être verbalisés sans passer par le tribunal.
“C’est une amende forfaitaire qui peut être délivrée à la personne, et qui est contestable. Généralement, elle est de 600 euros !”, rapporte Maître Josseaume.
Il précise toutefois que la contestation de cette amende “est soumise à un tribunal devant lequel vous allez pouvoir exposer vos éléments de défense.”