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Voitures sans permis : comment mieux protéger les plus jeunes au volant ?

Par Sécurité

ECLAIRAGE SUD RADIO - Elles sont de plus en plus nombreuses sur les routes, séduisent dès 14 ans et donnent l’impression d’être rassurantes. Pourtant, les voitures sans permis restent des véhicules, vulnérables et encore trop peu encadrés. Comment renforcer leur sécurité ?

20 November 2025, North Rhine-Westphalia, Münster: In a crash test conducted by the accident researchers of the insurance companies (UDV) on "fatal car accidents in built-up areas", a car is simulated driving into a tree at 68 km/h. Compared to accidents on rural roads, fatal accidents in built-up areas have only decreased slightly over the past ten years. In 2024, 151 people lost their lives and an estimated 900 suffered life-threatening injuries. The accident researchers have investigated whether there are typical accident patterns and focal points. Photo: Guido Kirchner/dpa (Photo by Guido Kirchner / dpa Picture-Alliance via AFP)

Les voiturettes n’ont jamais autant roulé en France : 282 560 modèles circulent aujourd’hui, un chiffre en hausse constante. Avec cette explosion du parc, la sinistre mécanique s’enclenche : 34 personnes ont perdu la vie en 2024, soit 48 % de plus en un an.

Ces mini-voitures attirent surtout les plus jeunes, dès 14 ans, séduits par leur prix, autour de 8 000 euros pour les modèles les plus populaires, et par l’idée d’une alternative plus sûre au cyclomoteur. Dans certains parkings de lycées, elles sont devenues aussi communes que les scooters.

Un crash-test choc qui secoue les certitudes

Pour la première fois, un assureur a réalisé un crash-test grandeur nature. Jean-Luc Moreau et Laurence Péraud sont revenus sur ce test ce samedi dans "On parle Auto" Le scénario imaginé : une voiturette traversant un stop, percutée latéralement par une voiture classique lancée à 45 km/h.

La violence du choc a surpris. Dans la voiturette : peu de protections, pas d’airbags et une structure très légère, contrainte par une limite réglementaire de 450 kg. En face, une voiture moderne dont les airbags se déploient instantanément.

Le résultat est limpide : un quadricycle n’offre pas le niveau de protection d’une voiture classique. Et ce test ne représente même pas le pire scénario. Face à un poids lourd, la voiturette aurait été littéralement pulvérisée.

Des véhicules moins sûrs que les voitures… mais bien plus sûrs que les deux-roues

L’image impressionnante du crash-test ne doit pas occulter un autre constat : malgré leur fragilité, les voiturettes restent nettement moins accidentogènes que les cyclomoteurs. Parmi les 3193 morts sur la route l’an dernier, 37concernaient une voiturette, soit 1,15 %.
Et chez les adolescents, le chiffre est encore plus parlant : seulement 3 décès entre 14 et 17 ans.

Le talon d’Achille : la formation minimale

Dès 14 ans, on peut conduire ces véhicules avec seulement… 7 heures de formation, sans véritable apprentissage complet de la conduite.
Résultat : méconnaissance des priorités, mauvaise gestion des intersections, manque d’anticipation.

Un chiffre interpelle : 9 % des adolescents ne mettent même pas la ceinture. Sur un véhicule aussi léger, c’est un facteur de danger majeur.

Un véhicule utile, mais pas anodin

L’image sympathique des voitures sans permis ne doit pas masquer leur réalité : ce sont des véhicules motorisés, fragiles, et conduits par des jeunes encore novices.
Elles restent beaucoup plus sûres qu’un deux-roues, mais nettement moins protectrices qu’une voiture classique.

Le crash-test a au moins un mérite : rappeler qu’à 14 ans comme à n’importe quel âge, conduire demande une formation, des règles… et un minimum de protections techniques.

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