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Syrie : Washington menace d'une action unilatérale en cas d'échec à l'ONU

Par Mathieu D'Hondt

Washington a agité ce mercredi la menace d'une action unilatérale en Syrie, en cas d'échec des résolutions à l'ONU.

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Au lendemain de l'attaque chimique présumée dans laquelle 72 personnes ont perdu la vie à Khan Cheikhoun au nord-ouest de la Syrie, les États-Unis ont tapé du poing sur la table. Par l'intermédiaire de son ambassadrice à l'ONU Nikki Haley, Washington a prévenu, si les Nations unies ne parviennent pas à apporter une réponse concrète, les Américains n'excluent pas de prendre des mesures unilatérales.

 

 

Quand les Nations unies échouent constamment dans leur mission d'action collective, il y a des moments dans la vie des États où nous sommes obligés d'agir nous-mêmes"

Vers une intervention militaire des États-Unis ?

Nikki Hakey n'a toutefois donné aucune précision quant à la nature d'une éventuelle intervention militaire. Toujours est-il que cette petite phrase, prononcée lors de la réunion d'urgence du Conseil de sécurité, constitue un message fort envoyé par l'administration Trump, laquelle n'a pas réellement eu de position ferme sur le sujet depuis l'investiture du président. Ce cernier envisage-t-il une intervention - option systématiquement refusée par son prédécesseur Barack Obama - afin de régler le chaos syrien ? Rien n'est moins sûr, mais le mot a été "lâché".

Au cours de son allocution, Mme Hakey a également fustigé l'attitude de la Russie à qui elle a demandé de "mettre un terme à ces actes atroces" en se servant de "l'influence qu'elle prétend avoir en Syrie". L'ambassadrice a ponctué son propos en brandissant deux photos sur lesquelles figuraient des victimes de l'attaque chimique, selon elle.

Dans la foulée, Moscou a jugé "inacceptable" le projet de résolution présenté par les Américains, les Français et les Britanniques, critiquant son caractère hâtif et son inutilité. Le représentant russe à l'ONU a cependant accepté le principe d'une éventuelle "enquête objective".

Trump promet de "détruire l'EI" et affirme que son "attitude a changé vis-à-vis d'Assad"

Lors d'une conférence de presse organisée à la Maison Blanche, en présence du roi Abdallah II de Jordanie - dont l'armée est engagée au sein de la coalition militaire dirigée par les États-Unis contre l'EI - Donald Trump a lui aussi évoqué la situation critique sur le front syrien. 

Promettant d'abord de "détruire" l'État islamique et "de protéger la civilisation", le président américain a assuré que "(son) attitude vis-à-vis de la Syrie et de Bachar al-Assad (avait) nettement changé", ajoutant que ce qui s'était passé était  "inacceptable" à ses yeux. Et Donald Trump de surenchérir en déclarant que les "actes odieux" du régime Assad "ne pouvaient être tolérés".

Nul ne sait encore quelles vont être les prochaines décisions de l'administration Trump sur le dossier syrien, mais ce drame de Khan Cheikhoun pourrait bien être un tournant dans la position américaine.

 

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