Face aux vagues de migrants en Méditerranée, l’Europe semble impuissante. Ursula van der Leyen s’est rendue sur place pour présenter un énième plan d’action qui n’a pas convaincu.
"Ces migrants ne veulent pas rester en Italie"
Face à l’idée de continuer à répartir les migrants au sein de l’Union Européenne, les pays européens sont divisés. "En effet, c’est la racine du problème. Certains voient les migrants comme une menace, d’autres comme des victimes, voire une ressource pour venir travailler, analyse Yves Bertoncini, consultant en Affaires européennes. On a vu cette division quand, dès 2015-2016, Angela Merkel, a accueilli un peu plus d’un million de migrants en un an chez elle. D’autres, comme la Pologne, ne le souhaitaient pas du tout."
"Ce plan d’urgence en dix points reprend au fond les grands axes habituels : agir à la source, dans les pays de départ et de transit, agir davantage aux frontières. Et quand les migrants arrivent malgré tout, y compris à Lampedusa, les répartir dans les différents pays en fonction de leur poids et de là où ils veulent aller. Ces migrants ne veulent pas rester en Italie, mais aller vers les pays du Nord où il y a plus de travail, des familles, une diaspora installée."
🔴 Crise migratoire à #Lampedusa : l'Europe divisée
🗣️@ybertoncini : "Certains pays européens voient les #migrants comme des menaces, d’autres comme des victimes, voire des ressources. C’est la racine du problème"
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— Sud Radio (@SudRadio) September 18, 2023
Une question de répartition
Pour autant, même l’Allemagne n’est plus favorable désormais au fait de recevoir de nouveaux migrants. "C’est incontestable : Lampedusa reçoit plus de migrants que le nombre de ses habitants, constate Yves Bertoncini, consultant en Affaires européennes. L’an dernier, il y a eu un peu moins d’un million de demandeurs d’asile en Europe. L’Allemagne en a admis 25%. Elle continue à prendre plus que sa part, dans son intérêt. C’est pour cela qu’elle le fait."
"L’Italie, qui représente 13% de la population européenne, n’en a pris que 7%. Ces images d’arrivée massive montrent que Lampedusa est submergée. Est-ce que l’Italie l’est réellement ? L’Allemagne en doute. Cela vise aussi la France, au passage. Il y avait eu récemment des accords avec la Tunisie. Il est hallucinant que les passeurs puissent encore agir à ciel ouvert."
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