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Attaque au gaz en Syrie : Poutine maintient sa version, Hollande en appelle à l’Onu

Par Benjamin Jeanjean

Alors qu’un vote doit avoir lieu ce mercredi à l’Onu au sujet de l’attaque chimique de Khan Cheikhoun, Vladimir Poutine assure que l’armée syrienne n’a pas mené d’attaque au gaz sarin. François Hollande, lui, interpelle le Conseil de sécurité onusien.

Krementchouk
Les forces russes auraient procédé à des frappes sur un centre commercial de la ville de Krementchouk. (ODD Andersen - AFP))

Qui a mené l’attaque chimique au gaz sarin contre la localité rebelle de Khan Cheikhoun en Syrie ? Pour une grande partie de la communauté internationale, cet acte est à mettre au crédit de l’armée syrienne et du régime de Bachar el-Assad. Une vision contestée vivement par les autorités syriennes et leurs alliés, tels que l’Iran et la Russie. Alors qu’une résolution doit être votée ce mercredi au Conseil de sécurité de l’Onu demandant la coopération du régime syrien dans une enquête sur l'attaque chimique, la tension monte de part et d’autre.

Poutine rejette la responsabilité de Damas dans l’attaque chimique

Dans une interview télévisée retranscrite par le Kremlin, Vladimir Poutine avance deux explications à cette attaque : soit le bombardement de l'aviation syrienne a touché un entrepôt des rebelles, soit l'attaque a été purement et simplement inventée. Interrogé par ailleurs sur les relations avec les États-Unis depuis que Donald Trump est arrivé à la Maison Blanche, le président russe a été comme à son habitude très franc. "On peut dire que le niveau de confiance au niveau opérationnel, en particulier sur le plan militaire, ne s'est pas amélioré mais plutôt détérioré", a-t-il indiqué, quelques jours après l’attaque d’une base syrienne par les États-Unis.

Hollande veut "une action résolue pour punir les crimes commis"

Toujours sur le théâtre syrien, François Hollande a, lui, demandé au Conseil de sécurité de l'Onu de "prendre ses responsabilités" face à la crise syrienne. Lors d'un Conseil de défense réuni ce mercredi, le chef de l’État a ainsi demandé de continuer à tout mettre en œuvre pour faire cesser les atteintes répétées aux populations civiles victimes du conflit en Syrie, en particulier en établissant la vérité sur l'attaque chimique de Khan Cheikhoun, qu'il attribue aux "forces du régime de Bachar el-Assad", selon un communiqué publié par l’Élysée. François Hollande "a rappelé l'impérieuse nécessité que la communauté internationale, et notamment le Conseil de Sécurité des Nations unies, prenne ses responsabilités dans ces circonstances et mène une action résolue pour punir les crimes commis et protéger les populations civiles", apprend-on par ailleurs.

"Massacreur chimique", "deus ex machina"… Hollande évoque el-Assad et Poutine

Dans une interview publiée ce mercredi par le journal Le Monde, le président de la République a également assuré que Bachar el-Assad "porte désormais l’étiquette de massacreur chimique" et que la situation actuelle fragilisait la position de Vladimir Poutine. "Il pensait avoir les mains totalement libres depuis plusieurs mois. Il avait un accord avec la Turquie et une alliance avec l’Iran, tandis que le régime à Damas avait gagné des positions militaires. Il avait même été capable de nouer une petite alliance avec les Kurdes pour dire qu’ils pouvaient aller à Rakka. Il était le deus ex machina de tout cela, mais maintenant, il ne l’est plus", a-t-il indiqué.

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