Romain Laleix préside le groupe de travail "Radios et audio numérique" de l'Arcom. Il est également vice-président du groupe de travail "Télévisions et services de médias audiovisuels à la demande".
Romain Laleix : "La radio participe vraiment de manière très active au lien social"
Les 5 et 6 juin 2025, c'est La Fête de la Radio ! "La Fête de la Radio a été initiée par l'Acom en 2021 : on fêtait les 100 ans de la première diffusion radiophonique en France. Et l'objectif de cette fête, c'est de célébrer ce média, qui est le média préféré des Français, de célébrer celles et ceux qui le font, et puis de rapprocher encore davantage les radios de leur public. C'est une opération à laquelle participent quasiment l'ensemble des radios, qui vont avoir une programmation spéciale, exceptionnelle pour l'occasion. La plupart d'entre elles vont ouvrir leurs studios au public, vont organiser des concerts, des festivals, parfois des conférences. L'idée, c'est d'ouvrir le monde de la radio. Et aussi de rappeler aux institutions, aux pouvoirs publics, que la radio est très importante dans le quotidien de nos concitoyens et qu'elle participe vraiment de manière très active au lien social", a commenté Romain Laleix.
Lorsque la radio est filmée, quelle réglementation s'applique : cella de la radio ou celle de la télévision ? "Ce qui détermine la réglementation qu'on applique, c'est l'autorisation qu'on a attribuée. Quand on attribue une autorisation à une chaîne de télé et que cette chaîne de télé diffuse de la radio filmée, c'est la réglementation de la télé qui s'applique. Lorsqu'on a attribué des autorisations radio, l'émission était également filmée, on va appliquer la réglementation de la radio. Donc, les deux s'appliquent", a répondu Romain Laleix.
"Le réseau FM est saturé"
La Fête de la Radio sert notamment à promouvoir le DAB+. Quels sont ses avantages ? "Le DAB+ est un enjeu vital, et c'est avec le DAB+ qu'on construira l'avenir de la radio. On a une expérience de la radio sur la FM qui date de décennies, qui a parfaitement rempli son rôle, mais qui est aujourd'hui saturé. La raison principale pour laquelle vous ne pouvez pas accueillir de nouvelles fréquences dans d'autres régions, c'est parce que le réseau FM est saturé. Ensuite, il y a la qualité de l'expérience de la radio. Il est clair que le DAB+ offre une expérience augmentée du point de vue du son et de la stabilité du signal. Quand on est en voiture, on part de Lille et on arrive à Marseille, et on écoute la même radio sans brouillages et sans changer de fréquence. Ça, c'est vraiment un progrès majeur du DAB+. Maintenant, contrairement à ce qui a pu se faire à la télé avec la TNT, il n'est pas possible de basculer de l'un à l'autre brutalement. Et heureusement, parce que sinon vos auditeurs seraient complètement perdus et ne s'y retrouveraient pas. Donc, on le fait progressivement."
"Ce qui me paraît intéressant, c'est l'avenir. Et l'avenir, c'est cette mobilisation générale du monde de la radio. Il y a une association qui a été créée qui s'appelle 'Ensemble pour le DAB+', qui fait un boulot formidable, qui a déjà produit plusieurs spots d'information radio, et bientôt un spot vidéo sera également diffusé sur les réseaux. L'essentiel de nos concitoyens écoutent la radio en voiture. Toutes les nouvelles voitures qui sont commercialisées aujourd'hui sont équipées en DAB+. Et donc, parfois, les auditeurs écoutent déjà en DAB+ sans le savoir", a poursuivi Romain Laleix.
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