Ils ont vu passer des productions prestigieuses comme The Killer de John Woo, The Last Mrs Parrish de Robert Zemeckis, Valerian de Luc Besson et des séries phares telles qu’Emily in Paris, Le Bureau des Légendes ou The Walking Dead et même des athlètes durant les derniers JO dans la capitale. Aujourd’hui, les Studios de Paris, dotés de 9.500 m² de plateaux de tournage et plus de 15.000 m² d’ateliers, de bureaux et de loges, s’offrent une nouvelle tête d’affiche. Ou plutôt un ambassadeur, Pierre Lescure.
Pierre Lescure : "Luc Besson a travaillé pour que ces studios soient totalement faits pour les réalisateurs de quel que horizon qu'ils viennent"
Valérie Expert : Qu'est-ce que vous allez faire dans cette belle aventure ?
Pierre Lescure : C'est une belle aventure parce que c'est un très bel outil. D'abord, il a été conçu par un homme qui a tourné sous toutes les latitudes, aussi bien aux États-Unis qu'en Europe. Il a travaillé pour que ces studios soient totalement faits pour les réalisateurs de quel que horizon qu'ils viennent. Il y a plus de 15.000 mètres carrés en neuf plateaux, dont un magnifique plateau de 1.000 mètres carrés, et puis les autres se déclinent. J'avais l'impression de me retrouver à Universal : vous avez la Cité du cinéma, et puis à côté, vous avez une allée et les neuf plateaux qui s'enchaînent. Il y a des ateliers de menuiserie, il y a des ateliers de peinture, il y a évidemment de la post-production… Tous les outils sont là.
Mais c'est vrai qu'au-delà des ennuis financiers de Luc, qui ont un peu ralenti l'activité, il y avait aussi le fait que dans cette partie de Saint-Denis, c'était un peu isolé, un peu au milieu de nulle part. Mais entre-temps, il y a eu les Jeux olympiques. Et c'est construite toute une petite cité d'immeubles pas très hauts, mais qui sont depuis loués et vendus. Donc, il y a des commerces, il y a de la restauration. Puis il y a eu les travaux du Grand Paris. C'est accessible en une demi-heure. Vous êtes en même temps à un quart d'heure du Bourget et à une demi-heure de Roissy. Ce qui fait que pour des étrangers, venir à Paris, c'était un peu compliqué parce que vous deviez aller à Bry, où il y a de très beaux studios, c'est les concurrents des Studios de Paris. Mais ces très beaux studios aussi, c'est un peu loin. Vous pouvez aller à Budapest parce qu'il y a plus d'accords financiers. Mais Budapest, c'est très beau quand on y va en amoureux. Passer six à huit semaines à Budapest, on a plus envie d'être à Paris !
"Gamin, je voulais être journaliste"
Valérie Expert : Qu'est-ce qui aujourd'hui vous fait courir, vous fait avancer ?
Pierre Lescure : C'est vraiment la gourmandise et la curiosité. Dès lors que ce matin, je sais qu'on va se retrouver et que j'avais eu Gilles au téléphone, je sais qu'il est passionné de tout, ça me faisait plaisir de vous retrouver, d'être à la radio, parce qu'à la radio, il y a quelque chose de physique. Je dis toujours "oui" à une proposition de radio juste pour passer et évoquer quelques sujets, parce qu'on sort toujours tonique de la radio, ce qui n'est pas toujours le cas à la télé.
Valérie Expert : Qu'est-ce que vous vouliez faire quand vous étiez petit ?
Pierre Lescure : Je voulais être journaliste. Déjà parce que mon père était communiste et travaillait à l'Huma. Mais à l'époque, le PC faisait 25%, et l'Huma tirait à 600.000. Gamin, j'allais à l'Huma en face du Rex. Il y avait des rotatives énormes, il y avait 250 journalistes, je lisais les pages "Pif le chien", les sports et la culture, et c'était vachement bien, ça me donnait envie d'être journaliste.
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