"Chez moi, dans ma famille, les hommes se sont toujours tus, ils n'ont pas parlé, ils ont toujours été mis à l'écart. Pour moi, c'est important de pouvoir me raconter", a confié Agustin Galiana au micro de Sud Radio.
Agustin Galiana : "Je suis dans un moment de ma vie où je suis très aligné avec moi-même"
Valérie Expert : À 47 ans, vous publiez une autobiographie…
Agustin Galiana : Pour moi, plutôt qu'une autobiographie, c'est un bilan, c'est une façon de voir où j'en suis, comment je vois toute ma vie, avec tout le travail personnel que j'ai fait.
Valérie Expert : Y a-t-il eu un déclic pour écrire ce livre ?
Agustin Galiana : Je pense que je suis dans un moment de ma vie où je suis très aligné avec moi-même, que je me suis pardonné les erreurs que j'ai faites, j'ai pardonné aux autres aussi. J'essaie de mettre dans la balance les choses positives, les choses négatives. Et surtout, la façon dont je vois aujourd'hui mes failles, mes imperfections, les choses que j'ai bien faites, les choses que j'ai mal faites…
"Normalement, on a honte de parler de nous, on sent une espèce de culpabilité"
Valérie Expert : Avez-vous déjà eu des retours sur ce livre, des réactions ? Qu'est-ce que les gens vous disent ?
Agustin Galiana : Les gens qui ont lu le livre se retrouvent dedans. Parfois, ils se sont identifiés à d'autres. Ils trouvent que c'est touchant. Mais ce qui m'a beaucoup interpellé, c'est le retour de quelques journalistes qui m'ont dit que ce n'est pas un livre bidon. Je me livre pour une raison : c'est parce que, normalement, on a honte de parler de nous, on sent une espèce de culpabilité. Je trouve qu'il est important de se raconter.
Valérie Expert : Pour transmettre aussi des messages. Vous parlez de la dépression, vous parlez aussi de la paternité avec des mots très simples et très vrais.
Agustin Galiana : Tout à fait. Je suis loin de vouloir être un exemple pour qui que ce soit, de vouloir donner des leçons aux gens. Je trouve que dans la mission de vie que j'ai, j'ai quelque chose où j'ai besoin de me raconter pour dire : 'Voilà, c'est pas grave, on commet des erreurs, et il faut vivre la vie à 100%'. On ne se construit pas qu'avec du positif. On se construit avec les failles, avec les défauts, avec les imperfections, avec les erreurs…
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