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Thomas Portes avant le Conseil Constitutionnel : "On attend la censure intégrale, on y croit"

Par Maxime Trouleau

Avant la décision du Conseil Constitutionnel le 14 avril, le député LFI Thomas Portes "croit" en la censure de la réforme des Retraites.

Thomas Portes
Thomas Portes interviewé par Benjamin Glaise sur Sud Radio, le 23 février 2023, dans “L’invité politique”.

Le député de La France Insoumise était l'invité de Sud Radio. À notre micro, il n'a pas mâché ses mots et espère encore que la réforme des retraites ne verra jamais le jour. "On attend la censure intégrale de la loi. C'est ce qu'on a été plaidé au Conseil Constitutionnel (qui doit rendre sa décision ce vendredi 14 avril, Ndlr). On y croit. On attend beaucoup de la décision du Conseil, la France regarde ce qu'il se passera".

"On utilisera tous les moyens pour mettre en échec cette réforme des retraites"

Thomas Portes souhaite que la Conseil Constitutionnel "ouvrira une perspective" en acceptant le référendum d'initiative partagé et ainsi "mettre un coup d'arrêt à cette loi". Alors, si le CC se dit favorable à cette hypothèse, "il est tout à fait envisageable d'aller chercher 4,7 millions de signatures en 9 mois. De toute façon, assure le député de Seine-Saint-Denis, "on utilisera tous les moyens en notre possession pour mettre en échec cette réforme des retraites. Et le "RIP" fait ainsi partie de l'arsenal que nous allons utiliser pour battre le gouvernement et faire retirer ce texte", ajoute-t-il. Si le CC ne l'acceptait pas, ce serait "une incompréhension".

"Élisabeth Borne ? Ce n'est pas une question de personne mais de politique et d'orientation"

De son côté, le gouvernement et Emmanuel Macron gardent leur cap : la réforme doit être appliquée même si elle reste suspendu à la décision des Sages. "Forcé de constater que malgré ses coups de semonces, sa majorité s'effrite, assure Thomas Portes. Emmanuel Macron peut fixer son cap mais il y a un autre cap qui est fixé par le pays, c'est celui du retrait de la réforme", enchérit le député LFI. À l'entendre, Thomas Portes n'en veut pas particulièrement à Élisabeth Borne. "Ce n'est pas une question de personne mais de politique et d'orientation. Donc si Élisabeth Borne estime être 'utile au pays', la meilleure chose qu'elle puisse faire c'est de mener la bataille pour que cette réforme soit retirée. Quand on gouverne un pays, on doit écouter l'intérêt général et on ne peut pas gouvernement contre le peuple français".

"Gérald Darmanin est le ministre de la matraque" estime Thomas Portes

Contre cette réforme des retraites, la contestation est toujours aussi grande en France même si la mobilisation sur le terrain s'essouffle légèrement. En marge de ces manifestations, les violences de certains policiers sont de nouveau réapparues dans l'actualité. "Gérald Darmanin n'est pas un ministre de l'Intérieur mais un ministre de la matraque qui est en guerre" lâche Thomas Portes qui pointe du doigt ainsi la volonté de remettre en circulation la BRAV-m en 2019 lors des Gilets Jaunes. "La BRAV-m n'est pas une unité de maintien de l'ordre mais qui va à l'affrontement. Cette unité sème la terreur, elle est dangereuse et nous demandons sa dissolution avant qu'un drame ne se produise".

"Yaël Braun-Pivet ? Elle se comporte comme une cheffe de bande macroniste qui défend les intérêts du président"

Dans ce contexte tendu, l'hémicycle de l'Assemblée Nationale a, elle aussi, été le théâtre de débordements. Si les députés de la Nupes n'ont pas été les seuls protagonistes de quelques dérapages, Aurélien Saintoul ou Louis Boyard - pour ne citer qu'eux - ont fait parler d'eux. Alors, la présidente de l'Assemblée Yaël Braun-Pivet, a adressé un courrier à l'ensemble des députés et déplore ainsi le triste record de sanctions à l'égard des élus.

"Ça suffit !, lui répond Thomas Portes ce lundi matin sur Sud Radio. L'Assemblée Nationale, ce n'est pas une classe d'école ou un conseil d'administration. On n'est pas là à mettre le doigt sur la couture du pantalon et être sage. On est là pour porter la colère du peuple, pour défendre nos idées et s'opposer à Emmanuel Macron. Si Yaël Braun-Pivet pense qu'elle va nous faire taire et nous faire peur avec des courriers, des menaces ou des sanctions, elle se trompe. Elle ferait mieux de se comporter comme une présidente de l'Assemblée et non comme une cheffe de bande macroniste qui défend les intérêts du président".

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