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"La place de la gauche est dans une manifestation dénonçant l’antisémitisme", affirme Boris Vallaud

Par Jean Baptiste Giraud

La lutte contre l'antisémitisme doit concerner tout le monde. Boris Vallaud, député PS des Landes et président du groupe socialiste à l'Assemblée nationale était “L’invité politique” de Jean-Jacques Bourdin sur Sud Radio le 9 novembre 2023.

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Boris Vallaud, interviewé par Jean-Jacques Bourdin sur Sud Radio, le 9 novembre 2023, dans “L’invité politique”.

Marche contre l'antisémitisme à Paris, union de la gauche, histoire du RN, prime de Noël... Boris Vallaud a répondu aux questions de Jean-Jacques Bourdin.

 

Marche contre l'antisémitisme à Paris : il faut participer "pour dire que ce n’est pas la seule affaire des Français de confession juive"

En France, depuis l’attaque terroriste du Hamas du 7 octobre 2023 et la réponse sanglante d’Israël à Gaza, l’antisémitisme semble reprendre de l’ampleur. Des centaines de signalements pour des actes ou des propos antisémites ont été effectués auprès des autorités. En réponse à cela, les présidents de l’Assemblée nationale et du Sénat, Yaël Braun-Pivet et Gérard Larcher, ont lancé une marche populaire contre l’antisémitisme dimanche 12 novembre 2023. Le Parti Socialiste, les écologistes et les communistes ont appelé à participer. "L’objet principal [de la marche], c’est la lutte contre l’antisémitisme", assure Boris Vallaud, député PS des Landes. "Et le combat, jamais achevé, contre ce fléau mortel."

"Dimanche, celles et ceux de nos compatriotes qui se joindront à cette marche, seront là pour ça, pour dire que ce n’est pas la seule affaire des Français de confession juive ; c’est notre affaire à tous."

 

"On n’a jamais combattu l’antisémitisme avec l’Extrême-droite"

L’organisation de la marche, étonnamment, fait débat. La participation du Rassemblement national, dont le parti fondateur est le Front National, pose question. Au point que certains appellent à un "cordon républicain" contre l’Extrême-droite. "Ce rassemblement contre l’antisémitisme est malheureusement rendu nécessaire par la réalité de l’antisémitisme", précise le député. "Il y a une explosion du nombre des actes antisémites."

Or, concernant le RN, le président du groupe PS à l’Assemblée nationale tient à rappeler que certains partis "ont été du côté des antisémites". "On n’a jamais combattu l’antisémitisme avec l’Extrême-droite" mais "contre elle". Un héritage qui est "celui du Rassemblement national", juge Boris Vallaud. Il prend en exemple les propos tenus par Jordan Bardella, président du RN, "qui doutait que Jean-Marie Le Pen fut antisémite, alors qu’il a été à de nombreuses reprises condamné pour cela". "Quand on n’est pas capable de reconnaître un antisémite, je ne suis pas sûr qu’on soit capable de reconnaître ce qu’est l’antisémitisme."

 


Quant à la stratégie de dédiabolisation du RN, avec Marine Le Pen qui assure avoir rompu avec son père, Boris Vallaud doute : "je n’en suis pas si certain".

 

"La place de la gauche, c’est dans une manifestation qui dénonce l’antisémitisme"

Toujours dans le cadre de la marche contre l’antisémitisme, la position de La France Insoumise est encore plus critiquée. La raison ? Le parti de Jean-Luc Mélenchon ne veut pas participer. Pour Boris Vallaud, c’est une erreur. "Je pense que la place de la gauche, c’est dans une manifestation qui dénonce l’antisémitisme."

Si les dirigeants de LFI ont effectivement affirmé qu’ils ne participeront pas, Boris Vallaud souligne néanmoins que "certains participeront à des rassemblements ailleurs". Et qu’individuellement, tous les membres de LFI ne semblent pas se positionner comme les dirigeants et pourraient participer à la marche à Paris.

Pour Jean-Luc Mélenchon, cette manifestation est un rendez-vous "des amis du soutien inconditionnel au massacre" des palestiniens par Israël. Une phrase que Boris Vallaud "réprouve absolument". "La meilleure des preuves est que nous serons, nous, socialistes, dans cette manifestation."

 

La Nupes est "suspendue" déclare Boris Vallaud

La Nupes, l’alliance de la gauche, semble de plus en plus se fissurer. Pour le Parti Communiste, l’alliance est désormais morte. Mais ce n’est pas l’avis du président du groupe PS à l’Assemblée nationale : "je crois que l’union des gauches, ça ne peut pas être terminé". Toutefois, "nous avons besoin de construire une alternative", estime le député des Landes. "Nous avons eu des désaccords stratégiques", confirme Boris Vallaud, ainsi que sur la qualification du Hamas en tant que groupe terroriste. La Nupes n’est pas terminée, mais "elle est, en ce qui nous concerne, pour un certain nombre de nos travaux, suspendue".

 

Prime de Noël : un abondement "entre 115 et 200 euros"

Le Parti Socialiste, selon Boris Vallaud, et la gauche en général devraient se concentrer sur ce qui inquiète les Français au quotidien : le pouvoir d’achat et les difficultés à terminer les fins de mois. Preuve de cette lutte, le PS a obtenu une victoire à l’Assemblée nationale le 8 novembre 2023 : une augmentation de la prime de Noël pour certains ménages. Très précisément, il s’agit des familles monoparentales vivant sous le seuil de pauvreté. La prime "devrait concerner 600.000 familles qui sont titulaires de minimas sociaux".

Le montant de la prime exceptionnelle viendra s’ajouter au montant classique de la prime de Noël dont bénéficient ces familles. "En réalité, c’est un abondement de la prime de Noël", confirme Boris Vallaud. Selon les situations "entre 115 et 200 euros".

 

Retrouvez "L’invité politique" chaque jour à 8h30 dans le Grand Matin Sud Radio avec Jean-Jacques Bourdin

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