Alors que l'annonce du prochain gouvernement est imminente, Jérôme Guedj a répondu aux questions de Jean-Jacques Bourdin.
"C'est un gouvernement de droite, ça saute aux yeux !"
Nous connaîtrons la composition du gouvernement de Michel Barnier avant dimanche. Selon les premières informations, sur les 16 ministres de plein exercice, 7 Macronistes, 3 LR, 2 Modem, un Horizon, un UDI, un centre droit, un centre gauche. Est-ce un gouvernement de droite ? "Ça saute aux yeux ! Tout ça pour ça !" fustige Jérôme Guedj. "Il y a eu des élections le 7 juillet dernier et on se retrouve déjà avec la nomination de Michel Barnier au terme d'un mauvais feuilleton". Le député dénonce "une inversion du message démocratique". "J'entends toute la journée en circonscription 'à quoi ça sert de voter ?' Les gens comprennent bien qu'il ne correspond pas au sens du vote".
Pour Jérôme Guedj, "le président de la République est le premier responsable", comme "l'ensemble des partis politiques". "Le président a décidé une dissolution en disant 'j'ai besoin d'une clarification'. C'était déjà un petit peu farfelu au soir d'une élection européenne qui avait donné des indications assez claires". "Il dissout, sous-entendu, en demandant aux Français 'je n'ai pas aimé votre vote, il faut que vous recommenciez'. Les Français ont recommencé dès le premier tour des élections législatives". "C'est sacré le sens du vote" déclare le député.
Gouvernement : "C'est un gouvernement de droite, ça saute aux yeux ! Tout ça pour ça ! C'est une inversion du message démocratique ! À quoi ça sert de voter ?" déclare @JeromeGuedj pic.twitter.com/4amKZi06nq
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Gouvernement : "C'est une forfaiture, un non respect du sens du vote"
"Il se passe deux événements" explique Jérôme Guedj. Le 30 juin et le 7 juillet, si "la gauche n'a pas gagné", "il y a une préférence qui est donnée à la gauche". "Le deuxième message de cette élection, on aime ou on n'aime pas mais c'est un fait, il y a eu le Front Républicain qui a fonctionné, qui a empêché l'accession au pouvoir de Jordan Bardella". Pour le député, "ces deux faits ne sont pas respectés aujourd'hui. Il n'y a pas eu quelqu'un issu de la gauche qui a été retenu". "Et surtout, on se retrouve avec des ministres, des responsables politiques comme Bruno Retailleau, qui délibérément ont dit 'nous on ne fait pas Front Républicain'".
"Aux législatives, il y a eu une préférence pour la gauche et un front républicain. Ces deux faits ne sont pas respectés aujourd'hui" regrette @JeromeGuedj pic.twitter.com/QI2zgNTPCT
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Pour Jérôme Guedj, "il y a une sorte de forfaiture. En tous les cas de non respect du sens de ce vote. Et ça abîme la démocratie". "Oui c'est un gouvernement de droite" insiste le député. "D'ailleurs, je ne sais même pas si c'est un nouveau gouvernement, ça ressemble à une sorte de gigantesque remaniement". "Dans la période précédente, on avait déjà la Macronie qui gouvernait avec des LR ou des anciens LR. Là, on a la Macronie qui va continuer à gouverner avec des LR, encartés". Pour lui, "ce n'était pas le sens du vote".
Gouvernement : "C'est une forfaiture ! Un non respect du vote ! Ce n'est pas un nouveau gouvernement, c'est un remaniement" affirme @JeromeGuedj pic.twitter.com/faTJBK8vRy
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Jérôme Guedj : "Je souhaite que le PS dépose une motion de censure"
La déclaration de politique générale de Michel Barnier aura lieu le 1er octobre, sans vote derrière. Pour Jérôme Guedj, "c'est déjà un petit problème démocratique". "Puisqu'il y a ce refus de vérifier s'il y a une majorité parlementaire pour soutenir ce discours de politique générale, vous ne serez pas surpris qu'il y ait une ou plusieurs motions de censure qui soient déposées". "Il y aura motion de censure, et je souhaite que nous les socialistes puissions la déposer par nous-mêmes".
"Je voterai la motion de censure" assure le député. "Car je ne me fais pas d'illusions sur le contenu de l'orientation programmatique". "Que ce soit la composition du gouvernement ou les premières déclarations de Michel Barnier, on va avoir une ligne politique de droite et on ne remet pas en cause la question de la réforme des retraites" dénonce-t-il. "La deuxième raison est démocratique. C'est la sanction de cette séquence-là et le non-respect du message de l'élection du 7 juillet".
Gouvernement : "Je souhaite que les @socialistesAN déposent une motion de censure, et je la voterai" assure @JeromeGuedj pic.twitter.com/pRSC3PFk1g
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