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Gabriel Attal "instrumentalise sa fonction ministérielle", affirme Emmanuel Grégoire

Gabriel Attal "instrumentalise sa fonction ministérielle", selon Emmanuel Grégoire, Premier adjoint à la Mairie de Paris. Il était “L’invité politique” sur Sud Radio. 

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Emmanuel Grégoire, interviewé par Patrick Roger sur Sud Radio, le 24 novembre 2022, dans “L’invité politique”.

L'affaire Quatennens qui continue de faire des remous avec de nouvelles accusations, les accusations de Gabriel Attal contre la mairie de Paris et le PSG qui menace de quitter le Parc des Princes. Emmanuel Grégoire a répondu aux questions de Patrick Roger.

 

Affaire Quatennens : "Il ne peut y avoir aucune tolérance vis-à-vis des violences faites aux femmes"

Adrien Quattenens a de nouveau été accusé de violences par sa femme, faits qu’il dément. Mais cette nouvelle attaque relance la question du retour à l’Assemblée nationale du député LFI, retour auquel sont opposés de nombreux députés et notamment Olivier Faure. Emmanuel Grégoire, Premier adjoint de la mairie de Paris, déclare qu’il ne "connaît pas l’affaire sur le fond" ni "personnellement" les deux intéressés. "Ce qui est certain, c’est qu’il ne peut y avoir aucune tolérance vis-à-vis des violences faites aux femmes."

Il juge en outre qu’à la classe politique "s’impose un devoir d’exemplarité" parce qu’ils ont "un rôle médiatique". "Il faut que la procédure puisse se dérouler sereinement", estime l’élu qui juge "incontournable" le retrait du député LFI le temps de la procédure. Pour autant, sur cette affaire, il assure : "il n’y a pas de malaise" de la gauche. "Laissons la justice faire son travail sereinement."

 

Gabriel Attal "instrumentalise sa fonction ministérielle pour des ambitions autres"

La polémique enfle entre la mairie de Paris et Gabriel Attal, ministre des Comptes publics. Ce dernier a accusé la mairie d’avoir mis en place et d’utiliser une sorte de pyramide de Ponzi au niveau des logements sociaux. "Les propos sont insultants, les propos sont mensongers", déclare Emmanuel Grégoire. "C’est pour cela que nous allons attaquer en diffamation le ministre des Comptes publics."

"Gabriel, on te voit", déclare le Premier adjoint de Paris, qui souligne qu’il "connaît bien" le ministre. Il rappelle que Gabriel Attal a été "salarié du gouvernement Hollande dont il dénonce aujourd’hui les actes".

Pour Emmanuel Grégoire, le ministre "instrumentalise sa fonction ministérielle pour des ambitions autres". Et ces ambitions, c’est de devenir maire de Paris. "Il fait savoir partout sa disponibilité" pour ce poste.

 

Loyers capitalisés : "La cour des Comptes elle-même dit que c’est un système vertueux"

L’affaire se concentre sur le concept de "loyers capitalisés" qu’Emmanuel Grégoire explique être une "mesure comptable" utilisée depuis les années 70 par de nombreuses communes. "Si les ministres des Comptes publics avant lui l’ont validée, c’est bien que c’est tout à fait légal."

Le mécanisme sous-jacent est le suivant, détaille le Premier adjoint. "Nous avons acheté des logements sociaux, et les loyers capitalisés, c’est un moyen extrêmement efficace de financer des logements sociaux." Il assure que 130.000 logements sociaux ont ainsi été financés.

Le choix que doit faire la mairie est le suivant : "est-ce que je touche les loyers dans la durée, ou est-ce que je touche tout d’un coup ?" "Nous choisissons de toucher tout d’un coup." Une stratégie qui, assure Emmanuel Grégoire, est "à l’avantage des bailleurs sociaux". "Et la cour des Comptes elle-même dit que c’est un système vertueux."

Gabriel Attal, souligne Emmanuel Grégoire, "devra rendre compte" de ses propos. "Il est d’ailleurs invité à s’excuser le plus rapidement possible."

 

"Avec l’endettement, les Parisiens se sont largement enrichis"

La dette de la ville de Paris est régulièrement pointée du doigt, car elle ne cesse d’augmenter. Des critiques qu’Emmanuel Grégoire balaye : la ville de Paris "va très bien". "La ville de Paris a une dette de 7,75 milliards d’euros", concède le Premier adjoint. Mais il assure que les actifs ont fortement augmenté : "quand nous investissons, nous investissons dans la pierre". "Les actifs de la ville de Paris, l’argent des Parisiens, c’est passé de 20 milliards à plus de 40 milliards" depuis 2014.

"Nous avons augmenté la dette", confirme Emmanuel Grégoire. Mais, "en parallèle, la valeur de ce que nous achetons a augmenté beaucoup plus vite". "En réalité, avec l’endettement, les Parisiens se sont largement enrichis", assure le Premier adjoint. "C’est de l’investissement."

 

Emmanuel Grégoire : "Nous, ce n'est pas notre inclination première de leur vendre le Parc des Princes"

Le PSG menace de quitter le stade historique du Parc des Princes, sur fond de volonté d’agrandissement et nécessité de rénovations. Emmanuel Grégoire assure que "nous avons de bonnes relations avec le PSG, c’est le club de la ville". Toutefois, le PSG "souhaite mettre à niveau le Parc des Princes".

L’augmentation de la capacité d’accueil semble en outre nécessaire, car avec seulement 45.000 places, "c’est 100% d’occupation à chaque fois". "Tout le monde veut y aller."

Le Parc des Princes est loué par le PSG à la ville de Paris, propriétaire du stade. Or, le PSG a déclaré vouloir investir que dans le cas où le club devient "propriétaire" du stade. "Nous, ce n'est pas notre inclination première de leur vendre le Parc des Princes". "C’est le patrimoine de la ville, le patrimoine des Parisiens."

Pour autant, la vente n’est pas totalement exclue dans les discussions. Il ne s’agit néanmoins pas de "l’option prioritaire".

Retrouvez "L’invité politique" chaque jour à 8h15 dans le Grand Matin Sud Radio avec Patrick Roger.

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