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Bruno Le Maire veut "un milliard d'euros d'économies supplémentaires"

Par Adélaïde Motte

Israël, nucléaire, normes et réglementations, dépenses publiques... Bruno Le Maire, ministre de l'Économie et des Finances, était l'invité politique de Jean-Jacques Bourdin.

Bruno Le Maire
Bruno Le Maire, interviewé par Jean-Jacques Bourdin sur Sud Radio, le 9 octobre, dans “L’invité politique”.

Israël, nucléaire, normes et réglementations, dépenses publiques... Bruno Le Maire, ministre de l'Économie et des Finances, était l'invité politique de Jean-Jacques Bourdin.

"Nous devons soutenir Israël"

Ancien diplomate, Bruno Le Maire tient d'abord à affirmer son soutien à l'État d'Israël "pris en otage par le Hamas". "Je condamne fermement, sans aucune hésitation", martèle-t-il. Bruno Le Maire est d'ailleurs choqué que les partis d'extrême-gauche puissent tenir la position inverse, même s'"il n'y a hélas pas beaucoup de surprise dans cette position". "C'est une nouvelle preuve de l'égarement de la France insoumise et de l'extrême-gauche". "Est-ce qu'on a oublié que le Hamas est une organisation terroriste, qualifiée comme telle par l'Union européenne ?" demande-t-il, "le Hamas est une organisation terroriste qui s'en est pris avec une violence invraisemblable au peuple israélien".

Pour Bruno Le Maire, "moralement, il est très important que nous montrions que le peuple français est aux côtés du peuple israélien". "C'est un traumatisme au plus profond de sa chair", "un traumatisme humain extraordinairement profond", explique-t-il, pensant à ceux qui ont peur pour leur mère, leur père, leur fille, leur fils, leur petite-fille, leur petit-fils. Ainsi, conclut-il, "quand un peuple a été attaqué", "ça me choque qu'une formation politique française puisse soutenir l'attaquant et pas l'attaqué".

"Il y a un certain nombre de choses qui ne sont pas négociables dans l'économie française, le nucléaire en fait partie"

Alors que la crise énergétique se poursuit, Bruno Le Maire se veut très clair sur la place du nucléaire dans l'économie française et les échanges à avoir avec l'Allemagne sur ce point. "Nous avons une électricité décarbonée dont le coût doit correspondre au coût moyen de production", explique-t-il, remettant ainsi en question l'indexation du prix de l'électricité sur le gaz. Bruno Le Maire défend, pour les ménages et les industries, le droit à une énergie "compétitive" avec "des prix attractifs, stables" car "nous avons fait le bon choix énergétique". L'enjeu est aussi la place d'EDF dans l'économie française. Selon Bruno le Maire, il faut que "EDF puisse avoir des revenus financiers suffisants", "il faut qu'EDF soit profitable", "qu'elle puisse investir dans le nucléaire et le renouvelable". "La France, conclut-il, légitimement, demande que soit respecté son choix souverain en matière énergétique". Bruno Le Maire demande ainsi un respect mutuel sur ce point dans le couple franco-allemand.

Autre question primordiale, les carburants, et plus largement les marges des distributeurs et des raffineurs. Selon Bruno Le Maire, "les entreprises doivent tirer sur leurs marges pour faire baisser les prix" ou "augmenter les salaires". Étant donné que "l'État n'est pas là pour bloquer les prix, faire augmenter artificiellement les salaires", les entreprises doivent faire leur part. Un nouvel épisode de "Bruno demande" ? Bruno Le Maire le réfute : "je ne demande pas, j'obtiens, et quand je n'obtiens pas, je décide", martèle-t-il. "Je préfère travailler sur une base volontaire", mais "rassurez-vous, je sais décider", "si à un moment donné, il faut prendre des décisions plus dures, je n'ai jamais hésité". Si Bruno Le Maire estime qu'"il est là pour rassembler tout le monde", il se tient prêt à légiférer sur les sujets qui le demandent.

"Je vais écrire à toutes les PME, les indépendants, l'agriculture, en demandant ‘quelles sont les normes qui vous gênent le plus’"

Bruno Le Maire l'affirme, dès qu'il se rend quelque part, entend la même demande "simplifiez les règles, simplifiez les normes". Il annonce donc "je vais écrire à toutes les PME, les indépendants, l'agriculture, en demandant ‘quelles sont les normes qui vous gênent le plus". Une fois ces doléances récoltées, il "prend l'engagement formel", "tout ce que je peux simplifier, je le ferai". Pour Bruno Le Maire, "quand les Français ont un problème, il faut leur apporter une solution", et surtout "dialoguer, discuter, apporter des réponses aux gens et pas des problèmes". Il se trouve que beaucoup de normes ont une justification écologique. Or, selon Bruno Le Maire, "l'écologie ne doit pas être source d'anxiété, elle doit être source de liberté".

Après les normes, les dépenses publiques. Là aussi, Bruno Le Maire souhaite un coup de pied dans la fourmilière, avec "un milliard d'euros d'économies supplémentaires" pour "améliorer la copie du gouvernement". Alors que le budget commence à être discuté à partir de demain, il lance un appel pour que "tous les parlementaires de la majorité qui souhaitent faire des économies en proposent" et s'engage : "je les soutiendrai". En effet, la dépense publique est, selon lui, le nouveau défi du gouvernement, étant donné que "l'économie française résiste et résiste bien". "1% de croissance", liste-t-il, "deux millions d'emplois créés, une réindustrialisation, des entreprises qui rouvrent", "dans un pays qui, depuis 30 ans, ferme les usines, délocalise ; rouvrir une usine, je pense que c'est la meilleure nouvelle qui soit arrivée à notre économie depuis longtemps".

Retrouvez "L’invité politique" chaque jour à 8h30 dans le Grand Matin Sud Radio avec Jean-Jacques Bourdin

Cliquez ici pour écouter "L’invité politique"

Cliquez ici pour écouter le podcast de Bruno le Maire, le 09 octobre 2023

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