Emmanuel Macron aurait une véritable appétence, une passion, pour le renseignement. D'aucuns diraient un fantasme. Avec ses secrets, et ses échecs. Illustration avec Antoine Izambard.
Le renseignement, une passion macronienne
Les couloirs de l’Elysée prennent visiblement parfois des relents de Mission Impossible. Dans le dernier ouvrage d’Antoine Izambard, co-auteur de "Les espions du président" publié aux éditions Albin Michel, on découvre la véritable passion d’Emmanuel Macron pour le renseignement et les services secrets. On y découvre également une multitude de services différents, que le chef de l’Etat a multipliés, a amplifiés. Une enquête passionnante dans le respect de ce qu’il est possible de dire, évidemment. "On raconte des choses qui sont quand même secrètes, mais nous n’avons mis personne en danger en écrivant ce livre" explique-t-il au micro de Sud Radio.
"On a toujours des interlocuteurs prudents. Nous n’avons pas eu de pression particulière. Cela fait une dizaine d’années que nous enquêtons sur le renseignement. On a pas mal de sources avec qui nous avons un climat de confiance, et qui ont permis que ce livre se fasse" ajoute-t-il au micro de Sud Radio, expliquant que la genèse du livre remonte il y a deux ans, à l’époque où de nombreuses remontées sont parvenues de l’Elysée. Des remontées qui avaient toutes le même objet : l’appétence extrêmement forte d’Emmanuel Macron pour le renseignement.
Macron, un maître-espion ?
Cette passion dénote, selon Antoine Izambard, avec les prédécesseurs du chef de l’Etat. "Mitterrand avait eu l’affaire du Rainbow Warrior, qui avait mis à mal l’image des services, considérés comme barbouzeurs. La dernière évolution remonte à 2010 sous Hollande, avec les attentats de 2015. Macron est arrivé à ce moment-là, venant du monde des affaires, et contre toute attente, il a eu une appétence forte pour les services de renseignement. Il a dopé leurs budgets, il a voulu diriger beaucoup plus les opérations" lance le journaliste.
"Il y a quand même des garde-fous. Le président nomme les dirigeants des services de renseignement. Il a ce pouvoir de nomination. Mais la loi de 2015 a réglementé le comportement des services. Il y a une commission de contrôle des techniques de renseignement, une délégation parlementaire. Et Matignon a également du pouvoir. Différents organes se font front" conclut Antoine Izambard.
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