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Jean-Michel Fauvergue : "On est arrivés dans un assistanat où tout le monde est assisté"

INTERVIEW SUD RADIIO - Jean-Michel Fauvergue estime que des décennies de relatif bien-être nous ont paradoxalement offert un formidable prétexte à la couardise, voire à la fainéantise. Périco Légasse en parle sur Sud Radio le jeudi 9 octobre 2025 avec Jean-Michel Fauvergue, l'ancien patron du RAID.

Jean-Michel Fauvergue
Jean-Michel Fauvergue, invité de Périco Légasse dans "Sud Radio La France dans tous ses états”.

Au micro de Sud Radio, Jean-Michel Fauvergue estime que des décennies de relatif bien-être nous ont paradoxalement offert un formidable prétexte à la couardise, voire à la fainéantise.

Jean-Michel Fauvergue : "C'est un long abandon de la volonté"

Périco Légasse : Vous écrivez dans votre livre : "La République manque de courage". Depuis quand ? Depuis Charles de Gaulle, Georges Pompidou… ?

Jean-Michel Fauvergue : C'est difficile de situer ça, mais je pense que c'est un long déclin, c'est un long abandon de la volonté non seulement politique, mais aussi de nos populations. Les deux sont coupables. Depuis qu'on est rentrés dans une société de consumérisme où les individus ne pensent plus qu'à eux de manière tout à fait individuelle…

"Quand le prix de la baguette augmente, l'État est là derrière pour nous donner des moyens supplémentaires"

Périco Légasse : Vous dites : "L'idée que nous avons vécu des décennies de relatif bien-être nous ont paradoxalement offert un formidable prétexte à la couardise, voire à la fainéantise". C'est une phrase forte…

Jean-Michel Fauvergue : Bien sûr, c'est une phrase forte, mais c'est une phrase réelle aussi. C'est-à-dire que quand on s'enfonce dans le confort, quand notre confort est sous assurance, soit des assurances privées, soit l'assurance de l'État… Quand le prix de la baguette augmente, l'État est là derrière pour nous donner des moyens supplémentaires. Quand on ne dépend que de ça, bien évidemment qu'on ne dépend plus de l'effort, qu'on ne dépend plus du courage, ça, c'est pour les Français. Quant aux politiques, je pense qu'on est dans une situation explosive aujourd'hui… c'est exactement la même chose. De petites lâchetés en grosse couardise… ils sont arrivés à ce qu'on vit aujourd'hui même.

"Il faut assister ceux qui doivent l'être"

Périco Légasse : Vous voulez dire que l'excès d'assistance sociale, qui est une conquête citoyenne de la République, peut virer à l'assistanat ?

Jean-Michel Fauvergue : Vous l'avez bien dit : on est arrivés dans un assistanat où tout le monde est assisté. Il faut assister ceux qui doivent l'être. Et aujourd'hui, notre pays est un des pays les plus généreux au monde là-dessus.

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Cliquez ici pour écouter l’invité de Périco Légasse dans son intégralité en podcast.

Retrouvez “Le face à face” de Périco Légasse chaque jour à 13h dans "Sud Radio La France dans tous ses états".

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