Les fins de mandat sont bien souvent douloureuses. Celui d’Emmanuel Macron n’échappe pas à la règle. Focus sur une fin de règne, avec le journaliste Louis Hausalter.
Emmanuel Macron, la bascule dans le vide
"Lorsque l’on a la responsabilité d’un peuple, on n’a pas le droit de le précipiter dans l’inconnu sous prétexte que c’est amusant de détruire et que ce qui viendra après pourrait être meilleur" écrivait Georges Pompidou. Une phrase terrible, la phrase du noeud gordien, et qui semble pourtant décrire ce à quoi nous habitue Emmanuel Macron. "Quand vous voyez la dissolution de l’Assemblée nationale, elle vous rappelle furieusement cette phrase. Emmanuel Macron a choisi la bascule dans le vide" explique le journaliste Louis Hausalter au micro de Sud Radio.
"Au moment où il dissout l’Assemblée, Emmanuel Macron pense gagner. Il compte sur son équation personnelle. Il pense que son image propre peut renverser une situation politique. Ce qui en dit beaucoup son attitude, sa personnalité et sa confiance en lui-même et en ce qu’il apporte. Il faut se mettre à sa place. Emmanuel Macron ne s’est présenté qu’à deux élections dans sa vie, des présidentielles, et il les a gagnées" ajoute le journaliste au micro de Sud Radio.
Un sabordage politique
Pour le journaliste, le début de la fin, c’est cette dissolution de l’Assemblée nationale. A un moment où le peuple a déjà été convoqué aux élections européennes, donnant le Rassemblement national gagnant face à l’équipe du chef de l’Etat. "Les conséquences en cascade, elles sont d’abord pour ses propres alliés politiques. Ou en tout cas ceux qui l’étaient. Et la première victime collatérale, c’est Gabriel Attal" lance encore le journaliste.
De là, une fin de mandat compliquée. Avec des successions de gouvernement sans queue ni tête. Un budget qui ne se vote pas. Et un concours Lépine déconnecté de la réalité à l'Assemblée nationale. S'en suit finalement une politique de la terre brûlée, qui semble sans limites pour le président sortant. Et une guerre de successions entre ses prétendants, qu'Emmanuel Macron n'aime pas, par ailleurs. Drôle d'ambiance.
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