La dette française atteint désormais les 3.416 milliards d’euros. Et le remboursement de ses intérêts engendre un déficit public gigantesque. Pourrait-on mieux gérer nos finances publiques ? A quels sacrifices doit-on s’attendre pour assainir la situation ?
Dette publique : l’aberration permanente
"Les finances publiques du pays sont gérées en dépit du bon sens. Des économistes remarquables il n’y en a pas tant que ça aux postes clés. Il y a une problématique interne : personne ne veut faire d’économies au niveau national, y compris les collectivités. Et de l’autre côté, on a l’Union européenne qui s’impose en architecte sauveur, nécessaire. La France est ingouvernable et l’Europe s’impose en mettant sous son cocon le pays, son déficit public etc" explique Tom Benoît au micro de Sud Radio.
Face à cela, une fiscalité toujours grandissante. Comme si dans le vase percé des finances publiques, on s’affairait plutôt à rajouter de l’eau qu’à reboucher les trous. "On se retrouve avec des économistes de formation, qui ne sont pas des business men. Et on se met à considérer que la dette de l’Etat, continue dans des assurances-vie, est improductive, et qu’on va donc la fiscaliser" ajoute-t-il au micro de Sud Radio.
Peut-on résorber ce déficit ?
On ne remboursera jamais cette dette. Et les intérêts coûtent de plus en plus cher. "On ne va pas rembourser la dette dans son intégralité. Mais il y a une différence entre un Etat qui n’a pas de sortie de capitaux lorsqu’il rembourse sa dette. Et un Etat comme la France qui voit ses acquisitions de titres obligataires augmenter d’année en année par des étrangers. C’est le terrain propice à toute forme de corruption passive et d’appauvrissement du pays" lance encore l’essayiste.
"Dans deux ans, le premier poste de dépense de l’Etat sera le refinancement de la dette, la charge d’intérêts de la dette. Devant l’Education nationale et devant tout le reste. Donc des sorties de capitaux. A horizon 2027, une pompe sera amorcée avec trente ou quarante milliards qui partiront chaque année vers l’extérieur" conclut Tom Benoît.
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