Comment récupérer efficacement et non idéologiquement de l'argent pour renflouer les caisses de l'Etat ? Face à un déficit public grandissant, analyse de l'économiste Marc Touati.
Le déficit public français, un véritable scandale
Les finances françaises sont dans le rouge. Le déficit public ne cesse de se creuser. Elle atteint aujourd'hui un montant record : plus de 3 400 milliards d'euros. La France se place aujourd'hui à la troisième place des plus mauvais élèves de l'Union européenne, après la Grèce et l’Italie. "Cette dette n’est plus soutenable. Rien que pour rembourser les intérêts de la dette, il faut encore s’endetter. Donc ça s’auto-alimente et ça n’est pas viable" explique Marc Touati au micro de Sud Radio.
"La France est le pays de la zone euro où il y a le plus fort déficit public. Tous les pays réduisent les déficits. Voire même il y a des excédents. Et nous sommes le seul à continuer à déraper. Nous sommes les cancres. En plus de cela, nous sommes le numéro un mondial des prélèvements obligatoires. Il n’y a pas un pays au monde qui fait pire que nous. Et ce que l’on voit à l’Assemblée nationale : un concours Lépine de celui qui va trouver le meilleur impôt, le nouvel impôt" ajoute-t-il au micro de Sud Radio.
La solution : réduire les dépenses publiques
"Ça n’a aucun sens. Quand vous avez déjà un poids d’impôts énorme, et que vous les augmentez encore, vous allez casser l’activité économique, réduire l’assiette fiscale. Vous allez ponctionner plus mais sur un gâteau plus petit. Donc à la fin, il y aura encore moins de recettes fiscales, donc plus de déficit. Il ne faut surtout pas augmenter les impôts. Il faut même aller plus loin : baisser les impôts. Car ça ne fonctionne pas. Tous les pays dans le monde l’ont compris, sauf nous. La solution, c’est de réduire les dépenses publiques" lance l’économiste.
"Quand j’étais à Bercy, face à Bruno Le Maire et à des fonctionnaires, je leur disais qu’il faut arrêter la dette. On m’a répondu que la dette, on s’en fiche, on va la faire rouler et financer par la Banque centrale européenne. Et que les taux d’intérêt n’augmenteront jamais. Voila ce qu’on me disait à l’époque" confie Marc Touati. Le résultat, on le voit aujourd’hui.
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