La France est actuellement plongée dans une crise budgétaire dont les Français peinent à comprendre comment on pourrait sortir. A cela s’ajoute désormais une crise agricole profonde. Illustration avec le sénateur Vincent Louault.
La France se cherche toujours un budget
"La situation est compliquée, mais dans notre monde, c’est toujours l’Assemblée nationale qui a le dernier mot" explique le sénateur Vincent Louault. "Au Sénat, nous avons essayé de faire notre travail intelligemment. Nous avons trouvé certaines économies. Nous avons reculé sur certaines recettes car nous avons quelques valeurs. Et aujourd’hui, on a un budget fortement dégradé car nous sommes à cinq six milliards de déficit de plus que prévu. La copie n’est pas satisfaisante pour les sénateurs" ajoute le sénateur au micro de Sud Radio.
"Une commission mixte paritaire va se réunir dans les prochains jours. Sept députés, sept sénateurs, réunis en conclave pendant deux jours, et qui vont essayer de trouver des points d’accroche. Ils vont travailler sur le texte avec un crayon magique, pour obtenir une copie, des points d’accroche entre les deux chambres. Ensuite, ça repartira à l’Assemblée nationale qui aura le dernier mot. C’est un mouvement perpétuel et cela peut ne pas s’arrêter" lance-t-il encore au micro de Sud Radio.
Les agriculteurs en crise
En parallèle de la crise budgétaire, la crise agricole. Pour Vincent Louault, cette crise-là se nourrit des erreurs du passé envers les agriculteurs. "Aujourd’hui, c’est la dermatose. Mais ce n’est que la goutte d’eau dans un vase archi-plein, pour une agriculture que l’on abandonne depuis une vingtaine d’années. Cran par cran, l’avion baisse pour finir avec un solde de commerce extérieur qui sera celui d’il y a 50 ans. On l’a dit, on l’a écrit dans des rapports. Et personne n’a jamais arrêté la trajectoire et une idéologie mortifère de décroissance. On est dedans" estime le sénateur.
"Pendant ce temps là, car il faut bien continuer à manger, on continue à importer. Donc on s’expose à moins de production agricole et à plus d’importations. C’est une crise spécifique. Les éleveurs laitiers vivent à peu près bien. Les éleveurs de viande bovine qui ont retrouvé des prix et ça allait jusqu’à l’arrivée de cette maladie. Une viticulture en état de faillite et des céréales qui ont baissé de 40% en raison de l’accord avec l’Ukraine. Le pauvre agriculteur qui fait un peu de tout, il pète un plomb" conclut-il.
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