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Pauline Raufaste (Unef) : "Une extrême-droite de plus en plus décomplexée sur les campus"

Par Benjamin Jeanjean

Vice-présidente de l’Unef, Pauline Raufaste était l’invitée du 18h Sud Radio ce jeudi pour commenter la situation extrêmement tendue à la fac de droit de Montpellier après l’agression d’étudiants grévistes par des hommes cagoulés.

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Situation toujours confuse à la fac de droit de Montpellier. Alors que des étudiants grévistes ont récemment été agressés par des hommes cagoulés, le doyen de la fac Philippe Pétel et un professeur sont toujours en garde à vue ce jeudi, soupçonnés d’avoir facilité cette expédition punitive. Également suspendu de ses fonctions après une première enquête administrative, Philippe Pétel se défend en assurant qu’il pensait ouvrir la porte à des policiers. Une explication bien peu convaincante pour Pauline Raufaste, vice-présidente du syndicat étudiant l’Unef, invitée du 18h Sud Radio ce jeudi.

"Je ne le crois pas franchement, et le fait qu’il ait été mis en garde à vue et suspendu aussi rapidement tend à montrer qu’il a bien facilité cette agression d’étudiants, et pas par n’importe quels jeunes cagoulés, mais par des militants d’extrême-droite", affirme-t-elle avant d’insister sur le caractère politique de cette agression.

"Une extrême-droite un peu partout sur les campus"

"Ce sont les échos que nous avons eu par les étudiants sur le terrain et par nos discussions avec le ministère de l’Enseignement supérieur. Il s’agissait bien de militants d’extrême-droite qui ont agressé des étudiants qui se mobilisaient sur leurs lieux d’études à Montpellier. Ce sont également des militants d’extrême-droite qui ont agressé il y a quelques jours des étudiants en assemblée générale à Lille. On a donc une extrême-droite qui est un peu partout dans les campus et qui est de plus en plus décomplexée, n’hésitant pas à recourir à la violence pour briser les jeunes qui ont envie de s’engager et de se mobiliser", dénonce-t-elle.

Pauline Raufaste rappelle par ailleurs les raisons de la mobilisation étudiante actuelle, perturbée donc à Montpellier cette semaine. "Les jeunes se mobilisent contre le plan étudiant, dans lequel une loi met en place une sélection à l’entrée à l’université, ce qui va empêcher des milliers de jeunes d’avoir accès aux études dans les années à venir. Le gouvernement prévoit aussi de revoir l’arrêté licences, une sorte de de code du Travail pour étudiants qui nous garantit des droits fondamentaux. En l’occurrence, il prévoit de remettre en cause les rattrapages et la compensation des matières. C’est pour ça que les étudiants sont en colère et se mobilisent partout en France", explique-t-elle.

Quant à savoir si la fac de droit de Montpellier pourra bientôt reprendre un fonctionnement normal, Pauline Raufaste botte en touche. "On verra. Le fait que le directeur de l’UFR et le professeur soient suspendus le temps de l’enquête est une mesure positive pour permettre que les cours puissent reprendre en toute sérénité. Je n’ai pas de boule de cristal, mais des mesures fortes sont prises et c’est évidemment positif", souligne-t-elle.

Réécoutez en podcast l’interview de Pauline Raufaste dans le 18h Sud Radio

 

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