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Mort du streamer Jean Pormanove : "Cela dépasse l'entendement"

Françoise Laborde, journaliste et ancienne membre du CSA, réagit suite au décès en direct du streamer français sur la plateforme Kick.

Jean Pormanove
Lionel BONAVENTURE - AFP

Les réponses de l’Arcom ont-elles été suffisantes face aux programmes diffusés par la plateforme Kick ? La mort du streamer Jean Pormanove en direct pose la question.

Jean Pormanove Kick : tortures en direct

"Cela dépasse l’imagination, réagit Françoise Laborde, journaliste et ancienne membre du CSA (ex-ARCOM). Comme beaucoup de Français, je découvre l’existence de ce type de plateforme. Et qu’elles sont consacrées à diffuser en direct les tortures infligées à ce pauvre homme. Il y avait près de 500 000 spectateurs, parfois même des gens regardaient en famille. Mais dans quel monde regarde-t-on ce genre de choses, et le fait-on en famille ?"

Une telle histoire semble tout droit sorti de la série dystopique Black Mirror. "Cela me glace d’effroi. J’ai eu le sentiment de vivre dans un de ces films de science-fiction épouvantables. J’ai une pensée pour ce pauvre homme, sa famille, sa maman, qui n’ont pas pu le sortir des griffes de ces personnes malfaisantes. J’espère qu’ils seront poursuivis et condamnés. On ne peut pas faire cela impunément."

Démission pour Clara Chappaz ?

Ce spectacle de harcèlement en direct n’a pas été sanctionné ou bloqué par l’Arcom. L’autorité de régulation était-elle en mesure de mettre un terme à un tel spectacle ? "Quand il y a une volonté, il y a un chemin, résume Françoise Laborde, journaliste et ancienne membre du CSA (ex-ARCOM). Si l’Arcom s’était vraiment préoccupée de cela, elle aurait pu faire le minimum : convoquer les responsables. Ils étaient identifiés depuis longtemps, Mediapart avait un article sur eux et il y avait eu une enquête préliminaire. Tous les éléments étaient réunis pour les faire venir. Si l’Arcom n’était pas compétence, elle n’avait qu’à saisir le juge. C’est son rôle."

"Quand j’étais au CSA, nous avons convoqué des personnes n’étant pas dans notre domaine de compétences direct. Et quand on a deux doigts de courage politique, on se bouge. On appelle la ministre, paraît-il, qui répond 'J’ai autre chose à faire, il y a un changement de gouvernement'. Je dis souvent que nous avons une classe politique d’une médiocrité rare, mais là, cela dépasse l’entendement. Je ne comprends pas que Clara Chappaz ne démissionne pas immédiatement. Il faut avoir le courage politique d’anticiper et de prendre des décisions."

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