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"Il m'a laissé pour mort dans le fossé et il ne s'est pas arrêté"

Par Benjamin Jeanjean

Témoignage Sud Radio. Victime d’un chauffard en novembre dernier, Hervé Amato a frôlé la mort. Malgré cela, il assure ne pas en vouloir à ce dernier et plaide pour un nouveau type de sanctions.

Panneau 90km/h route nationale

La vie d’Hervé Amato a bien failli prendre fin brutalement le 12 novembre 2017, lorsque cet homme est rentré à vélo chez lui, empruntant une route départementale dans les environs de Cavaillon (Vaucluse). Fauché sur la route par un chauffard, il n’a dû sa survie qu’à la présence d’une automobiliste témoin de la scène, alors que le chauffard a, lui, pris la fuite. "Je suis tombé inanimé dans le fossé avec une fracture ouverte. S’il n’y avait pas eu le témoin – c’était la nuit –, je me serais vidé en quelques heures et on m’aurait retrouvé tout sec le lendemain, mort", assure-t-il au micro de Sud Radio.

Toujours hospitalisé depuis quatre mois et deux fois opéré, Hervé se souvient encore particulièrement bien du contexte de cet accident. "La voiture allait beaucoup trop vite, elle est sortie de la route et est venue me chercher sur le bas-côté. Le vélo a volé dans le champ en face, et on a retrouvé sur place son rétroviseur et des morceaux de pare-chocs", raconte-t-il. Pour autant, il affirme ne pas en vouloir à ce chauffard. "Je n’en ai jamais voulu à ce chauffard. Dès le début, je l’ai plaint. Il m’a laissé pour mort dans le fossé et il ne s’est pas arrêté. Comment cette personne arrive-t-elle à dormir le soir ? Ça me terrifie pour lui !", indique-t-il.

Alors que la limitation à 80km/h sur les routes départementales et nationales fait débat, notamment dans les zones rurales et péri-urbaines, Hervé Amato plaide pour de nouvelles "sanctions" pour changer les comportements routiers et diminuer la mortalité sur les routes. "Je ne vois pas l’intérêt d’une sanction, quelque part c’est trop peu. Si vous payez une amende, ce n’est pas pour ça que vous ne le referez pas. Je serais plutôt pour les obliger à venir dans les hôpitaux pour venir constater les dégâts de cette attitude, de ce manque de conscience. Passer quelques semaines, pas deux jours, voire aider dans des hôpitaux ou des cliniques de rééducation", propose-t-il.

Propos recueillis par Lionel Maillet

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