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Une directrice d'école se suicide après avoir été harcelée

TEMOIGNAGE SUD RADIO - Directrice de l’école primaire de Moussages (Cantal), Caroline Grandjean, 42 ans, était harcelée depuis plusieurs années. Thierry Pajot, secrétaire général du Syndicat des directeurs et directrices d’école raconte son calvaire.

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Une directrice d'école harcelée en raison de son homosexualité s'est suicidée. (DENIS CHARLET - AFP/Archives)

Comment n’a-t-il pas été possible d’éviter ce suicide ? Une directrice d’école a mis fin à ses jours au moment de la rentrée scolaire. Et ce après avoir été durablement harcelée en raison de son homosexualité.

Un suicide après cinq plaintes

Tags, coups de fil anonymes… Victime d’insultes et de menaces homophobes, Caroline Grandjean, 42 ans, avait déposé pas moins de cinq plaintes avait contacté la plateforme nationale de prévention du suicide avant de passer à l’acte. "Nous l’avons accompagnée depuis l’été dernier, raconte Thierry Pajot, secrétaire général du Syndicat des directeurs et directrices d’école. Tout a commencé en décembre 2023 par un premier tag « sale gouine » sous le préau de l’école, dans le Cantal."

"Elle a accepté notre aide parce que, dans le cadre du « pas de vague », l’institution voulait la déplacer pour la protéger. C’est toujours ce que l’on fait en premier. Dès le début, on aurait aimé que l’institution soit présente avec elle. Caroline est morte parce qu’elle était mariée à une femme, tout simplement."

En arrêt maladie depuis 2024

L’académie de Clermont-Ferrand a-t-elle failli ? "Elle avait ce sentiment personnel de ne pas être aidée par l’institution. Les ressources humaines dans l’éducation nationale, c’est un grand chantier. L’inspectrice de Caroline Grandjean n’a pas été à l’écoute, n’a pas réagi de la bonne manière pour faire qu’elle soit encore vivante."

Directrice de l’école primaire de Moussages (Cantal), Caroline Grandjean était en arrêt maladie depuis 2024. "Les premiers instants sont importants, c’est là que cela a été raté. Elle n’avait rien fait de mal, des gens sont entrés dans la vie privée pour la détruire professionnellement. Elle était arrêtée pour se reconstruire, on avait travaillé pour qu’elle puisse revenir."

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