Dans l’Aude, des milliers de fêtards se sont installés pour une rave party illégale sur une plaine installée au milieu des vignes et des séquelles de l’incendie. Les autorités n’ont rien pu faire pour les bloquer.
Rave party : "Comment vont-ils laisser le site ?"
Hier, ils devaient être aux alentours de 2 500 personnes, d’après le comptage de la gendarmerie. "D’après les informations de la préfecture, ils sont là jusqu’à mardi, explique Christophe Tenat, maire de Fontjoncouse (Aude). Nous avons essayé de les bloquer avec les gendarmes vendredi soir, de 22 heures à 2 heures du matin. À un moment, vu le nombre qu’ils étaient, ils savent comment faire : ils ont fini par bloquer tous les axes de circulation, et la gendarmerie a été obligée de les laisser passer, sur ordre de je ne sais pas qui."
Que ressentent les habitants en voyant ces fêtards s’installer sur des terres pour certaines tout récemment brûlées ? "Pour nous, pour la population, on trouve cela indécent. Ce n’était ni le lieu ni le moment pour le faire. Comment vont-ils laisser le site ? Par ailleurs, ce sont des terrains remplis de cendres, ce sont quand même des poussières nocives qu’ils respirent. Ils sont totalement inconscients."
Dans l'Aude, la rave party sur les lieux de l'incendie se poursuit : "C'est indécent. Ce n'est ni l'endroit ni le moment. Ce sont des terrains remplis de centres ! Ils sont inconscients !" déplore Christophe Tena, maire de Fontjoncouse #GrandMatin https://t.co/F2PiRp5xVL pic.twitter.com/4LNL2buQUz
— Sud Radio (@SudRadio) September 1, 2025
"Ces gens-là ne veulent rien entendre"
La rave party s’est installée non loin du point de départ du gigantesque incendie qui a ravagé le département de l’Aude. "Les gens ne comprennent pas pourquoi ils sont venus faire la fête sur un terrain comme celui-ci", résume Christophe Tenat, maire de Fontjoncouse (Aude). Mais la préfecture ne peut évacuer facilement et sans risque autant de fêtards. Pour déloger 2 500 personnes souvent dans un état d’ébriété ou droguées, c’est très difficile."
"Nous avons essayé de discuter avec, mais ces gens-là ne veulent rien entendre. Ils sont chez eux, ils font ce qu’ils veulent, c’est normal. On a discuté avec une personne qui se dit organisateur, mais on ne sait pas. Ils nous disent "n’ayez crainte, vous ne risquez plus rien, tout a déjà brûlé". À part que ce sont quand même des terres agricoles, des personnes qui ont tout perdu. Les propriétaires ont perdu leurs vignobles et leur matériel. Ils n’ont pas les moyens de resemer les parcelles."
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