Est-ce un phénomène en augmentation ? Des questions se posent après le drame d’Alès : deux adolescents de 14 et 15 ans et un jeune homme de 19 ans se sont tués en voiture en pleine nuit. Le véhicule a fini sa course dans une piscine.
Drame d'Alès : trois jeunes connus des services de police
Ces trois jeunes étaient connus des services de police pour trafic de stupéfiants. On ne sait pas encore lequel des trois jeunes conduisait, mais tous les trois sont décédés. Des capsules de protoxyde d’azote ont été retrouvées à bord. "L’enquête va déterminer qui conduisait, et s’ils étaient sous l’effet de stupéfiants ou de gaz hilarants", explique Bruno Bartocetti, secrétaire national chargé de la Zone Sud du syndicat Unité, au micro de Patrick Roger sur l'antenne de Sud Radio.
Y a-t-il de plus en plus de jeunes sans permis au volant de bolides ? "C’est de plus en plus fréquent. On ne peut pas ne pas regarder une petite partie de cette jeunesse qui brave tous les interdits. Ils conduisent ou sont dans les réseaux de stupéfiants dès l’âge de 15 ans, et même parfois plus jeunes. Nous ne sommes plus sur la jeunesse d’il y a dix, vingt ou trente ans en matière de délinquance. Cela descend jusqu’à 12 ans pour certains."
3 jeunes meurent noyés à Alès, du protoxyde d'azote retrouvé dans leur voiture : "Une partie de la jeunesse brave tous les interdits, et les politiques n'ont pas pris la mesure du problème des stupéfiants" regrette Bruno Bartocetti #GrandMatin https://t.co/0XFMaWsLdF pic.twitter.com/Yq0WM7yQKz
— Sud Radio (@SudRadio) December 4, 2025
Interdire la vente de protoxyde d'azote
"Nous avons des gamins qui sont dans cette spirale", rappelle Bruno Bartocetti, secrétaire national chargé de la Zone Sud du syndicat Unité. À cela s’ajoutent les méfaits du protoxyde d’azote. La prise de conscience est-elle suffisante à ce sujet ? "Il faut que l’on puisse aller beaucoup plus loin. Les mineurs n’ont pas le droit d’en acheter, mais on voit le résultat. Les politiques, de toutes façons, n’ont pas pris la mesure de ce qui se passe dans notre pays en matière de stupéfiants de manière générale. Nous avons une longueur de retard."
Suite à ce nouveau drame à Alès, peut-on aller jusqu’à une interdiction totale de la vente de protoxyde d’azote ? "Oui, il faut aller très loin et très vite, et pouvoir contrôler. Le risque zéro n’existe pas. Comme sur les mortiers, c’est difficile. Il faut y aller sans timidité et sans retard, prendre des mesures fortes. Il n’y a par ailleurs pas assez de campagnes d’information. On voit la situation à force de dire que ce n’est pas grave."
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