C’est un coup de tonnerre qui s’est abattu cette semaine sur le village de Pont-sur-Sambre, dans le Nord, après les aveux de Dino Scala, père de famille de 57 ans, qui a confessé avoir commis pendant plusieurs décennies une quarantaine de viols dans les environs de Maubeuge. Traqué pendant près de 20 ans par la police judiciaire de Lille, l’homme, ouvrier qualifié et dirigeant du club de football local, était très connu et très apprécié des habitants.
Au micro de Sud Radio, le maire Michel Détrait a encore du mal à réaliser. "On ne trouve pas trop les mots encore, on tombe de haut. Quand il n’y avait pas d’arbitre, c’était le premier à faire l’arbitrage, à s’occuper de ravitailler la buvette avec son épouse, etc. C’était quelqu'un de bien, fréquentable, sérieux, serviable avec ses voisins… Dès qu’il pouvait rendre service, il rendait service", se rappelle-t-il. "On allait chez lui après des matches de foot avec plusieurs familles, on se retrouvait parfois à 30 chez lui. Jamais un geste déplacé, jamais une parole vulgaire, ce n’était pas le genre du personnage. Les gens ont du mal à comprendre… On est un peu déçu d’apprendre ça comme ça, on se sent un peu berné. Il avait une double personnalité", ajoute-t-il.
Forcément, face à l’ampleur des crimes reconnus par Dino Scala, certains habitants craignent de nouvelles révélations, comme cette mère de famille qui s’inquiète. "Mon garçon a fait du football pendant plusieurs années avec lui, on l’a déjà fait partir en voyage à Paris ou autres. Il était parti avec plein d’enfants, est-ce qu’il n’a pas aussi fait ça avec des enfants ou autres ? On se pose la question, maintenant", assure-t-elle.
Un reportage de Maximilien Carlier